Les Etats-Unis s’acheminaient vendredi vers une paralysie de l’Etat fédéral, plongeant le pays dans une pagaille logistique et une bataille politique, le président Biden et les républicains s’imputant tour à tour la faute.
Sauf accord de dernière minute, désormais quasiment impossible, la première économie du monde devrait dès dimanche fonctionner au ralenti: 1,5 million de fonctionnaires seront privés de salaire, le trafic aérien sera perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux trouveront porte close.
« Il y a encore une chance » que les Etats-Unis y échappent, voulait cependant croire la directrice du Bureau du budget de la Maison Blanche (OMB), Shalanda Young, citée par l’AFP, .
« Je reste optimiste, car nous avons un jour et demi » pour que les élus démocrates et républicains au Congrès trouvent un accord, a-t-elle déclaré lors du point presse quotidien de la Maison Blanche.
Mais aucune des deux chambres du Congrès — ni le Sénat aux mains des démocrates, ni la Chambre des représentants contrôlée par les républicains — n’est pour l’instant parvenue à adopter une loi de finances pour prolonger le budget de l’Etat fédéral, qui expire le 30 septembre, à minuit.
A près d’un an de l’élection présidentielle, les deux camps se rejettent la responsabilité de cette situation, très impopulaire auprès des Américains.
Pour le président démocrate Joe Biden, la balle est dans le camp des républicains de la Chambre des représentants.
C’est en effet dans cette chambre que se situe le nœud du blocage: l’aide à l’Ukraine, qu’une poignée d’élus républicains trumpistes refusent catégoriquement d’attacher à une quelconque loi de finances.
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