Le projet du Bus Rapid Transit (BRT) à Dakar a subi des pertes
considérables, estimées à plus de 5 milliards de francs CFA, en raison
des violences survenues à la suite de la condamnation de l’opposant
Ousmane Sonko. Thierno Birahim Aw, directeur général du Conseil exécutif
des transports urbains de Dakar (CETUD), a fait part de ces pertes lors
du lancement des tests statiques du BRT, dont la livraison est prévue
d’ici la fin de l’année.
Les manifestations ont entraîné des actes de vandalisme, endommageant
dix-neuf des vingt-trois stations du BRT ainsi que l’éclairage public et
les aménagements paysagers dans plusieurs quartiers. Cependant, malgré
ces défis, les travaux d’infrastructure ont progressé de manière
significative, avec un taux d’achèvement dépassant les 85%.
Plus de 70% des bus nécessaires au projet sont déjà à Dakar, et le parc
complet devrait être opérationnel d’ici novembre, permettant ainsi de
transporter quotidiennement plus de 300 000 passagers. Thierno Birahim
Aw a souligné l’importance de ce système de transport à grande capacité
pour désengorger efficacement Dakar et promouvoir l’équité sociale.
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a exprimé sa satisfaction envers
les avancées du projet et a encouragé la population à préserver cette
nouvelle infrastructure. Le coût total du BRT, financé par la Banque
mondiale, la Banque européenne d’investissement et le Fonds vert mondial
pour le climat, s’élève à trente milliards de francs CFA. Les autorités
sénégalaises mettent en avant le caractère respectueux de
l’environnement du BRT, soulignant qu’il est entièrement électrique et
alimenté par l’énergie solaire. Malgré les défis actuels, le projet BRT
devrait jouer un rôle clé dans l’amélioration de la mobilité urbaine à
Dakar.
Zaynab Sangarè
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