Il n’est pas rare de constater à Abidjan, capitale économique de la
Côte d’Ivoire,des jeunes adolescents, adultes ou mères d’enfants ,
fouiner des dépotoirs d’ordures,des canalisations ou le bord des lagunes
à la recherche de bouteilles et sachets plastiques.
Koné Mariam, mère de 2 enfants,transportant sur la tête un gros
emballage de bouteilles plastiques ,déclare qu’elle pratique cette
activité depuis 2 années pour subvenir aux besoins de sa famille.
« Mon mari est décédé, je n’ai personne pour m’aider . C’est ce que je
fais pour nourrir mes enfants », Explique -t-elle.
Cissé Ibrahim, jeune adolescent déscolarisé, surpris dans une
canalisation à Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan, affirme qu’il
vit de cette activité depuis l’âge de 10 ans. « Quand je ramasse les
sachets et les bouteilles plastiques, je vais les vendre. Si c’est
beaucoup,je peux gagner 2000 ou 1500 francs CFA. » , Confie-t-il.
Si Koné Mariam et Cissé Ibrahim font de la collecte de déchets
plastiques, leur gagne-pain,ce n’est pas le cas pour Ecoplast innov.Un
start-up ivoirien qui a choisi de se spécialiser dans le recyclage et la
transformation des déchets plastiques. L’objectif de cette entreprise
vise à réduire la présence des déchets plastiques dans le cadre de vie
des populations et lutter contre la dégradation de l’environnement.
Ecoplast innov envisage dans son projet la transformation de plus de 6
mille tonnes de déchets plastiques chaque année.Une action soutenue par
le gouvernement ivoirien qui s’est assigné la mission de promotion et
de maintien d’un cadre de vie propre et sain pour le bonheur des
populations.
Depuis le 8 novembre 2014 ,un décret interdisant la production,la
commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques
en Côte d’Ivoire est en vigueur.
Selon le programme des nations unies pour l’environnement,les dommages
causés par les déchets plastiques sur les espèces aquatiques et
l’écosystème sont estimés à plus de 76 milliards francs CFA.
Il faut noter que chaque année, plus de 8 millions de déchets plastiques
finissent dans les océans , ravageant ainsi les espèces marins.
Narcice KOUADIO
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