LOME, 1er septembre (AFRIK MANAGEMENT)- La 8ème réunion du Comité
communautaire d’évaluation de la conformité (ECOCONF) de la CEDEAO
relative à l’examen et l’amendement du projet de mécanisme régional de
reconnaissance mutuelle de la CEDEAO, s’est ouverte jeudi à Lomé, la
capitale du Togo, en présence du ministre togolais en charge de
l’Industrie, des membres de la Commission de l’UEMOA et de la Commission
de la CEDEAO et des partenaires techniques et financiers de l’ONUDI et
l’Union Européenne.
Les experts de la démarche qualité de la Communauté économique des Etats
de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), au cours des travaux de deux jours,
ont travaillé sur les différents mécanismes pour faciliter la libre
circulation des produits dans l’espace de la CEDEAO et sur l’évaluation
des procédures qui vont encadrer la mise en œuvre des inspections, dans
le cadre du mécanisme régional de reconnaissance mutuelle des
certificats émis par les organismes nationaux en charge de la
certification et de l’inspection des produits.
Les experts de la CEDEAO se sont aussi penchés au cours des travaux, sur
l’état de mise en œuvre du plan d’action de l’ECOCONF, l’examen et la
validation des commentaires des Etats membres relatifs au Mécanisme
inter-Etats de reconnaissance mutuelle et aussi sur l’examen et la
validation des commentaires des pays relatifs aux procédures techniques
de mise en œuvre du mécanisme régional de reconnaissance mutuelle.
« Nous avions travaillé sur les règles de mandatement, mais aussi de
reconnaissance régionale des différents organismes d’évaluation de la
conformité. Pour une marque régionale qui va faire l’objet d’évaluation
et d’inspection des produits au niveau des entreprises dans chacun des
pays, il est important que les règles d’inspection soient harmonisées et
chacun des pays puisse reconnaître le certificat qui va être délivré.
Que ce certificat soit reconnu par les autres pays étant donné que les
dispositions d’évaluation ont été faites sur la base de règles
harmonisées et de reconnaissance mutuelle des compétences des différents
organismes d’inspection », a déclaré Mme Olga Kouassi directrice du
bureau norme et audit représentant de ECOCONF au niveau de la Côte
d’Ivoire.
« Ces différents organismes d’inspection sont accrédités sur des normes
internationales reconnues dans tous les pays du monde. Et dès le moment
où ils vont délivrer un certificat sur la base de cette marque, cela
doit être reconnu au niveau régional, mais aussi au niveau international
parce qu’il s’agit d’organismes accrédités sur des normes
internationales », a-t-elle ajouté.
Le Programme compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (WACOMP) est financé
par l’Union européenne (UE). L’objectif est de soutenir un certain
nombre de chaînes de valeur sélectionnées aux niveaux national et
régional afin de promouvoir la transformation structurelle et un
meilleur accès aux marchés régionaux et internationaux, tout en tenant
compte des préoccupations sociales et environnementales. Le WACOMP se
compose d’une composante régionale (Projet d’infrastructure de
compétitivité et de qualité en Afrique de l’Ouest (WACQIP) et de seize
composantes nationales (15 États membres de la CEDEAO et la Mauritanie).
« Nous sommes arrivés à Lomé dans le prolongement de la mise en œuvre de
la marque de certification qui a été lancée en Bissau, il y a de cela
quelques mois. Nous allons ensemble voir dans le processus des
certificats de conformité que les organismes nationaux dans chaque pays
de la CEDEAO auront à délivrer puissent être mutuellement reconnus dans
chaque pays. En 2022, le système ouest-africain d’accréditation chargé
d’accréditer les pays de la CEDEAO a pu obtenir deux certificats qui lui
permettront de faire reconnaître tous les certificats qui seront
reconnus par tous les organismes qui seront accrédités en Afrique de
l’ouest pour la conformité des produits. Les certificats ont été reçus
de la coopération africaine d’accréditation et de la coopération
internationale d’accréditation des laboratoires », a souligné Sambigou
Nanika, représentant de la Fédération Ouest Africaine des Chambres de
Commerce et d’Industrie de la CEDEAO (FEWACCI).
Chaque pays disposant de sa procédure d’inspection et de contrôle des
produits, il a été aussi question d’harmoniser les textes en vue de leur
validation pour contribuer activement à rendre compétitif la zone de
libre-échange continental africaine (ZLECAF).
« Cette rencontre va aussi permettre de valider les documents dont la
haute autorité de la qualité et de l’environnement (HAUQUE) du Togo va
se servir pour délivrer tous les certificats dont les opérateurs
économiques auront besoin. Cette réunion vient à point nommé pour
consolider et permettre à nos entreprises de pouvoir traverser les
frontières et renforcer le schéma de libéralisation dans sa mise en
œuvre pratique sur le terrain de la CEDEAO », a-t-il ajouté.
« Dans beaucoup de nos Etats membres, les activités de normalisation, de
métrologie, d’accréditation et d’évaluation de la conformité sont encore
embryonnaires : d’où la nécessité de mener des réflexions approfondies
afin de trouver ensemble les solutions appropriées. Le Togo exhorte la
commission de la CEDEAO à mettre en place des mécanismes de
reconnaissances efficaces entre les Etats de la CEDEAO et à renforcer
les infrastructures de la qualité de l’espace pour une meilleure
coordination de la qualité dans la région au profit de nos entreprises
et de nos populations », a confié pour sa part Laré Arzouma Botre,
président de la HAUQE du Togo.
Rappelons qu’en marge de l’ouverture des travaux, deux lauréats togolais
et un lauréat béninois de la seconde édition du prix CEDEAO de la
qualité ont reçu leurs trophées. Il s’agit de l’Ecole Supérieure des
Affaires (ESA) et du cabinet audit expertise comptable du Dr Charles
Birregah et le cabinet Best Expert Conseil du Bénin. (SNP/2023)
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