Le gouvernement du Sénégal s’est fixé comme objectif majeur d’atteindre
l’accès universel à une énergie en quantité et en qualité suffisante à moindre
coût et durable à l’horizon 2025. A cet effet, il faut souligner que de
nombreuses initiatives ont déjà été engagées et les financements substantiels
mobilisés depuis 2014. Pour accélérer le développement de l’accès à
l’électricité et mettre en place un cadre plus équitable à travers le territoire
national, plusieurs projets d’électrification ont été mises en œuvre à travers :
l’agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), la société nationale
d’électricité su Sénégal (SENELEC), Le millenium challenge (MCA), le
programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), du
programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, et
bien d’autres.
Tous ces efforts placent le Sénégal parmi les pays ayant un taux d’accès à
l’électricité les plus élevés en Afrique de l’Ouest. Ce taux s’élève à 85% à
l’échelle nationale avec toutefois une disparité entre la population rurale
(60%), et la population urbaine (97%).
C’est pour faire l’état des lieux du programme d’accès universel à l’électricité et
surtout d’informer les parlementaires de la commission énergie et ressources
minérales de l’assemblée nationale de tout ce qui a été fait, ce qui est fait et ce
qui sera fait qu’un atelier s’est tenu ce 18 Août 2023.

Pour M. Cheikh NIANE, secrétaire général du ministère du pétrole et des
énergies, représentant Mme Aïssatou Sophie GLADIMA empêchée « malgré les
efforts fournis permettant d’électrifier 6211 localités rurales, il reste encore
6828 localités qui sont inscrites dans les projets et programmes en cours de
mise en œuvre et nous sommes conscients que la cadence doit être accélérée
pour que l’objectif de l’accès universel à l’électricité soit atteint ».
Afin de consolider le Sénégal dans le Peloton de tête des pays ayant un fort
taux d’électrification en Afrique subsaharienne, la stratégie dans l’exécution
des différents projets cible toutes les localités, villages et hamos du Sénégal. Le
représentant du ministre du pétrole et des énergies affirme que « trois
technologies ont été identifiées, à savoir l’extension du réseau, les mini
centrales solaires et le système solaire voltaïque individuel, tenant compte des
critères comme la taille de la localité et sa position géographique par rapport
au réseau électrique national ». Il ajoute que « le coût total complémentaire
nécessaire pour résorber le déficit pour l’accès universel a été identifié à
travers un programme d’urgence d’électrification pour un montant de 516
milliards dont la première phase prioritaire est en cours de mise en œuvre avec
différentes structures chargées de son exécution ».
Le contexte actuel est d’autant plus favorable que le Sénégal s’apprête à
démarrer l’exploitation de son gaz naturel, qui devra très prochainement
impacter positivement le sous-secteur de l’électricité, grâce à l’activation de la
stratégie « GAZ TO POWER » qui va permettre de générer l’électricité en
utilisant du gaz domestique. Ce qui aurait pour conséquence, une baisse du

coût des facteurs de production et une grande disponibilité de l’électricité pour
la consommation des ménages.
Il est question en fin de compte que les différentes composantes ainsi que le
programme d’accès universel soient mieux connus et compris. Mais aussi que
les différents projets et programmes menés dans le sous-secteur de l’électricité
soient explicités pour une meilleure information des masses.

Guy René EKANI