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43 ème SESSEION ORDIANIRE/AFSIT : les énergies renouvelables pour stimuler l’industrialisation et le commerce de l’Afrique

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La Commission de l’Union africaine (CUA) et le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) ont lancé, le 14 juillet à Nairobi, au Kenya, la
Facilité africaine d’appui aux transitions inclusives (AFSIT), afin de soutenir les
pays en transition politique complexe et les pays à risque.
C’était en présence d’Azali Assoumani, président de l’Union des Comores et
président de l’Union africaine pour 2023, Mohamed Thiaw, ambassadeur,
représentant permanent de la République du Sénégal, du président du Conseil
de paix et sécurité de juillet 2023 et d’autres personnalités politiques et
économiques.
Selon le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour
l’Afrique (CEA), Antonio Pedro, l’Afrique devrait exploiter les investissements et
les vastes ressources d'énergie verte pour stimuler l’industrialisation et le
commerce durables à travers le continent, car disposant de ressources
importantes pour alimenter une industrialisation verte et durable et faire
fonctionner la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
M. Pedro a aussi souligné au cours de cette 43ème session ordinaire du Conseil
exécutif de l’Union africaine, que des infrastructures habilitantes, de solides
capacités de production, l’expansion des exportations et du commerce intra-
africain par le biais de la ZLECAf doivent s’accompagner de politiques
d’industrialisation et de commerce efficaces pour stimuler les investissements
du secteur privé.
Exploiter tout le potentiel du Fleuve Congo et construire les projets Inga III et
IV, par exemple, peut générer 70 000 MW, suffisants pour bénéficier à environ
15 pays africains.
« Si ces projets se réalisent, cela pourrait changer la donne pour le
développement des infrastructures et cela serait la plus grande source unique
d’énergie renouvelable inexploitée au monde, avec environ le double de la
capacité du barrage des Trois Gorges en Chine », a-t-il déclaré, ajoutant que ce
développement permettrait également l’interconnectivité entre les pays
africains et propulserait le programme d’industrialisation du continent.

Alors que le monde passe du charbon et du pétrole à l’énergie propre, la
demande de minéraux tels que le cobalt, le manganèse et les minéraux du
groupe du platine augmentera jusqu’à cinq fois. L’Afrique est un fournisseur clé
de ces minéraux énergétiques verts, représentant plus de la moitié de
l’approvisionnement mondial.
Le développement de la Zone économique spéciale transfrontalière RDC-
Zambie pour la chaîne de valeur des batteries et des véhicules électriques
pourrait changer la donne et augmenter la participation de l’Afrique à un
marché mondial qui pourrait valoir 7 700 milliards de dollars d’ici 2025 et 46
000 milliards de dollars d’ici 2050, a noté M. Pedro.
« Avec l’augmentation de la demande d’énergie propre, il est temps que le
marché africain des énergies renouvelables s’impose comme un acteur mondial
et attire davantage d’investissements mondiaux », a déclaré M. Pedro, citant
l’analyse de la CEA qui montre qu’une part de 10 % du marché des batteries et
des véhicules électriques pourrait facilement ajouter 200 milliards de dollars à
l’économie africaine.
Avec environ 60 % de l’énergie solaire mondiale, l’Afrique devrait également
exploiter son potentiel d’énergie solaire et éolienne qui pourrait propulser des
pays comme le Tchad et le Niger en tant qu’acteurs majeurs dans le secteur de
l’élevage, en particulier dans les chaînes de valeur de la viande et du cuir.
En outre, le marché des crédits carbone de l’Afrique est une opportunité de
générer plus de 50 milliards de dollars par an de revenus pour les besoins de
financement climatique du continent, a déclaré M. Pedro, soulignant que le
marché des crédits carbone créera de nouvelles opportunités d’emploi et
contribuera à la durabilité environnementale, sociale et économique tout en
garantissant l’accès à une énergie et à une eau propres.
L’Ambassadeur Bankole Adeoye, commissaire de l’UA aux Affaires politiques, à
la Paix et à la Sécurité, d’ajouter que L’AFSIT est un mécanisme pratique et
concret qui vise à renforcer les capacités de tous les acteurs qui agissent en
faveur d’une gouvernance démocratique.
« C’est un instrument qui va servir à former ceux qui seront les gardiens de la
démocratie. La nouvelle Facilité appelle à un recentrage sur le développement,
notamment sur la bonne gouvernance, les droits de l’homme et l’accès aux
services de base comme l’éducation et les soins de santé, car ce sont des
moyens essentiels non seulement de prévention des coups d’État, mais aussi

de maintien de la paix. Ceci est particulièrement crucial dans des régions
comme le Sahel, où le risque de coup d’État est élevé.», a-t-il déclaré.
Selon Ahunna Eziakonwa, sous-secrétaire générale des Nations Unies,
administratrice adjointe du PNUD et directrice du Bureau régional pour
l’Afrique, la nouvelle Facilité appelle à un recentrage sur le développement,
notamment sur la bonne gouvernance, les droits de l’homme et l’accès aux
services de base comme l’éducation et les soins de santé, car ce sont des
moyens essentiels non seulement de prévention des coups d’État, mais aussi
de maintien de la paix.
Rappelons que l’AFSIT a pour principal objectif de contribuer à l’élaboration de
feuilles de route, de mécanismes et d’organismes de transition crédibles,
inclusifs et légitimes, conduisant à terme au rétablissement de l’ordre
constitutionnel, de la démocratie et de la stabilité dans les pays concernés.
Afin d’assurer des transitions inclusives, l’AFSIT complètera les instruments
existants de l’UA, des Communautés économiques régionales et les
mécanismes régionaux (CER/MR), les instruments des Nations Unies, ainsi que
les initiatives des partenaires de développement. La Facilité anticipera,
répondra et traitera proactivement les crises politiques complexes au sein des
États membres de l’UA.
La mise en œuvre de l’AFSIT se fera par étapes. La première consistera à
s’attaquer aux changements de gouvernement anticonstitutionnels, tels que
définis par les normes de l’UA. Il s’agira de réagir aux coups d’État militaires et
aux cas de manipulation du processus démocratique. Le soutien de l’AFSIT
couvrira également les « pays à risque » qui sont au bord d’une crise politique,
identifiés par des signes d’alerte précoce et des données provenant de l’UA,
des CER/MR et de l’ONU. (juillet/2023)

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