Les 27 investisseurs de cette coalition souhaitent utiliser leur positionnement pour influencer les politiques des entreprises en matière de santé mentale et de bien-être.
Dépression, addiction, isolement… Mal utilisées, les nouvelles technologies peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale et le bien-être des utilisateurs. Pour lutter contre ces derniers, une coalition initiée par les deux français Sycomore Asset Management et Axa Investment Managers a été créée et officiellement présentée le 11 juillet dans un communiqué.. Elle regroupe 27 investisseurs mondiaux représentant 2 117 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Leur objectif : entamer un dialogue avec les entreprises dans lesquelles ils ont investi et qui sont directement concernées par ces enjeux. Les entreprises en question opèrent dans le monde de l’informatique, des médias, d’internet, des jeux vidéo en ligne, des logiciels, de l’edtech ou encore des télécommunications.
UTILISER SON POUVOIR D’INVESTISSEUR
Cette coalition s’est donnée pour objectif de sensibiliser les entreprises sur ces sujets et de s’assurer qu’elles élaborent des plans d’action pour atténuer les problèmes en la matière chez leurs utilisateurs. Les fonds veulent utiliser leur capacité d’influence en tant qu’investisseurs pour essayer de modifier les pratiques des entreprises financées.
Entamer des discussions est un premier pas et nous espérons sincèrement que les entreprises seront ouvertes à un dialogue constructif. Nous visons collectivement une issue positive, mais si celle-ci n’est pas satisfaisante, chaque signataire pourrait être amené à mettre en œuvre ses propres moyens d’escalade, comme l’abaissement de la note ESG de l’entreprise, le vote contre la direction lors de l’assemblée générale annuelle ou encore le dépôt d’une résolution d’actionnaires.
QUELLES SONT LES MESURES DANS LE DÉTAIL ?
Dans le détail, la coalition souhaite que les entreprises mettent en œuvre un certain nombre de bonnes pratiques telles que la définition d’une politique en la matière. Elle demande également la définition d’objectifs à court et moyen terme permettant aux actionnaires de suivre les avancées. Elle les incite également à développer des dispositifs de signalement des contenus préjudiciables en ligne. Enfin, elle est particulièrement attentive au bien-être des enfants et souhaite que les entreprises s’engagent avec des codes de conduite et des politiques claires en la matière.
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