Management & RH

Culture d’entreprise : pilier stratégique de performance

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« L’emploi du temps n’est plus le temps de l’emploi. » Cette citation d’André Gorz met en lumière la question centrale du travail. Des philosophes en passant par les sociologues du travail jusqu’aux fondateurs de startups mondialement connues : tous ont voulu redéfinir les codes mais surtout leur fonction. C’est probablement dans ce sillon que s’installe « la culture d’entreprise ».

Le concept est simple : repenser la place et le rôle du collaborateur pour qu’il se sente entendu, compris et respecté. Néanmoins, son application implique souvent des changements, des réajustements mais surtout de la rigueur de la part des salariés tout autant que des employeurs. Malgré tout, l’effort paie : efficacité, ambiance de travail attrayante, notoriété et surtout, performance.

Exit le mythe du patron passif muré dans son bureau et inatteignable. S’il souhaite atteindre des objectifs et diriger une entreprise qui rayonne, il devra opter pour un management plus responsable. Pour ce faire, sa principale mission sera de cultiver ses valeurs d’entreprise. Ainsi, les échanges ne sont plus unilatéraux et les communications sont davantage ascendantes que descendantes. Une stratégie qui, pour qu’elle soit payante, doit donc se construire sur « l’expérience collaborateur ». 

En conséquence, de plus en plus de sociétés utilisent l’ENPS (employee Net Promoter Score) pour évaluer l’image que les salariés en ont. Inspiré du NPS (Net Promoter Score), il permet de mesurer la fidélité des employés en calculant le pourcentage de « promoteurs », de « passifs » et de « détracteurs ». Cette démarche permet de vérifier d’une part le bien-être des collaborateurs et d’autre part de s’assurer que ces derniers sont prêts à recommander leur société. Bien plus que des indicateurs RH, ces résultats permettent aussi de limiter le turn-over et de maintenir une équipe investie et performante.

 

Le bien-être physique et moral des salariés : la prévention dans l’entreprise

Cette nouvelle approche du travail a été accélérée ces dernières années. Largement plébiscité tout en étant controversé, le télétravail a malgré tout démontré que les salariés pouvaient davantage exceller lorsqu’ils évoluent dans un environnement sécurisant. En effet, pour qu’une entreprise puisse avancer sereinement, elle doit s’assurer que ses collaborateurs progressent dans un cadre agréable et que tous les moyens sont mis en œuvre pour préserver leur santé physique et mentale. Pour ce faire, la « prévention des risques en entreprise » permet d’améliorer les conditions des salariés afin qu’ils puissent évoluer dans un environnement propice au bien-être.

Ainsi, les dirigeants doivent prendre des mesures adaptées à leur secteur tout en se conformant au Code du travail. Consignées dans un Document Unique (DU), elles doivent être déployées et appliquées afin de garantir une atmosphère de confiance où chacun peut s’épanouir et réaliser ses missions en toute quiétude. Ce DU doit être revu chaque année à travers un plan d’action. Ce dernier s’appuie sur les remarques et besoins des salariés exprimés notamment lors des entretiens individuels annuels ou via les instances CSE (Comité Social et Économique).

 

La performance stimulée par un Compte Épargne Temps

En fonction de son secteur d’activités, certaines périodes sont plus denses que d’autres. Ainsi, certains salariés vont parfois accumuler des heures afin de pouvoir atteindre les objectifs fixés. Pour pouvoir entreprendre ces missions ponctuelles ou non, le salarié peut décider de gérer lui-même ce que l’on nomme son CET (Compte Épargne-temps). De ce fait, cette épargne temporelle permet de compenser des heures effectuées en plus ou des congés non pris. En outre, le collaborateur dispose du droit d’utiliser ou non cette épargne. Bien qu’il soit facultatif, ce compte favorise l’implication des salariés parce qu’ils n’ont pas le sentiment d’être exploités. De plus, ses conditions sont stipulées dans la convention (ou accord d’entreprise) et doivent être clairement définies. Le CET constitue certes un outil RH dans la mesure où les excédents peuvent être transformés en complément de paie ou faciliter une cessation d’activité progressive. Malgré tout, il peut s’inscrire dans l’ADN d’une entreprise tout en faisant vivre ses valeurs.

 

Favoriser le talent et les compétences de tous : l’entreprise collaborative

La performance d’une entreprise repose donc en grande partie sur la transparence mais aussi la communication. Les discussions unilatérales ne permettent donc pas de pouvoir contribuer au développement de sa société et de s’en sentir partie prenante. Ces constats ont mené à une nouvelle forme de management, l’« entreprise collaborative ». Bien qu’il s’agisse d’une démarche ambitieuse nécessitant des réajustements d’organisation et parfois même de structure, cette dernière présente pléthore d’avantages. En plus de favoriser le travail en commun, elle permet aux salariés d’être plus performants parce que le potentiel de chacun est valorisé. Les collaborateurs se sentent plus utiles mais surtout plus entendus. Parmi les leviers à activer afin de renforcer une culture d’entreprise, la mise en place d’un « digital workplace » peut s’avérer pertinente. En effet, cet « espace de travail numérique » a pour fonction de permettre à chaque collaborateur d’accéder à des documents et de les partager, même à distance. Cet outil permet de fluidifier la communication et de favoriser l’implication de tous.

 

Créer des temps forts pour resserrer les liens : le « team building ».

Toutes ces valeurs permettent d’impulser une cohésion d’équipe. Point central de la culture d’entreprise, le dirigeant peut proposer à ses collaborateurs de vivre un temps fort. Inscrit dans le cadre d’un « Team building » (« construction d’équipe »), le moment de partage favorise la mise en relation des compétences individuelles au profit du collectif. Les activités proposées peuvent être stratégiques (escape game) ou encore sportives (olympiades). Certaines peuvent se faire en présentiel ou en distanciel incluant celles et ceux qui travaillent à distance. C’est le cas par exemple du « Serious game ». Inspiré de l’univers des jeux vidéo, ce dernier propose de résoudre une problématique de manière ludique et pédagogique. Exploité pour favoriser les bonnes interactions entre les membres d’une équipe, ses bénéfices sont multiples. Il peut en effet, permettre à des collaborateurs de se rassembler autour d’objectifs communs tout en développant leurs savoir-être et savoir-faire. Le jeu « sérieux » s’implante dans un management collaboratif et contribue à renforcer la culture d’entreprise.

L’essor de l’ère numérique a démontré que tout change et évolue vite, il en va de même pour le monde du travail. Une culture d’entreprise n’est donc pas statique, elle se doit d’être sensible aux différentes évolutions. Renforcer sa culture d’entreprise semble donc être un levier indispensable à activer pour accroître ses performances. Pour ce faire, les dirigeants ont compris qu’un collaborateur doit être considéré comme le client peut l’être.

 

 

admin
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