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Conseil : Avec l’Africa Tax Desk, Grant Thornton avance ses pions sur le continent

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Présent de longue date en Afrique, le cabinet de conseil international Grant Thornton se renforce sur le continent avec l’Africa Tax Desk, une structure intégrée basée à Abidjan et qui permet de centraliser l’assistance juridique et fiscale aux clients. Explications.

Du Maghreb au pays de la zone CEDEAO en passant par la République démocratique du Congo, l’Angola et la Mauritanie. Telle est la zone de couverture de l’Africa Tax Desk, une plateforme conçue par le cabinet d’audit et de conseil international Grant Thornton pour centraliser les requêtes juridiques et fiscales multi-juridictionnelles, et basée dans la capitale économique ivoirienne.

Par cet instrument, qui permet aux clients de disposer d’un point de contact unique, le 6e cabinet mondial de services d’audit, de fiscalité et de conseil par le chiffre d’affaires (7,2 milliards de dollars en 2022), affirme un peu plus son engagement dans cette région du continent. L’idée de cette nouvelle structure est simple : assurer une coordination de l’ensemble des activités juridiques et fiscales impactant les clients du cabinet. Comme l’explique Jean-Louis Dattié, le coordinateur régional pour l’Afrique de l’Ouest francophone et la République démocratique du Congo, « l’initiative Africa Tax Desk est née du fait que nombre d’investisseurs étrangers étaient confrontés à une multiplicité de réglementations fiscales et juridiques dans les différents pays couverts par notre cabinet ».

Un point de contact au plus près des investisseurs

De fait, au vu du potentiel économique du continent africain mais aussi de la complexité à opérer dans des cadres nationaux souvent hétérogènes, Africa Tax Desk vient combler un vrai besoin dans les pays francophones couverts par le cabinet d’origine britannique. Certes, il existait déjà des Desks Afrique sur les volets fiscaux et juridiques mais ceux-ci étaient jusqu’alors basés en France ou en Angleterre. «  Un non sens », selon Jean-Louis Dattié tandis que Charles-Alexandre Koffi, Leader Francophone Africa au sein du cabinet se félicite que « l’Africa Tax Desk [soit] une solution made in Africa avec des experts locaux […] qui permet « [d’assister] les clients à tous les stades de leurs projets ».

Outre les acteurs africains du secteur privé, cette organisation au fait des réalités locale répond également aux besoins des opérateurs internationaux dans la mesure où elle suit les investisseurs qui souhaitent s’engager dans un ou plusieurs pays de la sous-région en faisant une présentation de l’environnement juridique et fiscal. « L’idée est d’en maîtriser les zones de précaution ou à risque en mettant en place des dispositifs afin d’optimiser ou de sécuriser les opérations, surtout pour mettre en place une coordination régionale s’il y a lieu », précise Jean-Louis Dattié qui dit vouloir «  apporter des solutions pragmatiques terrain ». Au final, « Africa Tax Desk assure la rentabilité, la profitabilité et la sécurité juridique des financements des entreprises, des investisseurs dans la zone » selon le coordinateur régional Francophone Africa.


Des projets tant privés que publics

Cette initiative naissante s’illustre par toute une série de projets concrets sur le terrain : les opérations de fusion-acquisition, de financement ou de restructuration d’activités sont autant de transactions familières aux équipes de l’Africa Tax Desk et dont les montants en jeu se chiffrent le plus souvent en milliards de francs CFA ( de quelques millions d’euros à plus). Lors de l’acquisition des filiales du groupe J.A Delmas en Afrique, Africa Tax Desk a par exemple piloté le volet cession-acquisition pour gérer les incidences fiscales liées à ce type d’opération. Au total, une douzaine de pays concernés par la transaction. « Nous avions tout coordonné afin de produire l’opinion globale pour que le repreneur et les banques puissent être assurés du traitement fiscal correct par rapport à l’opération. Cela montre véritablement ce que nous faisons, dans le cadre d’une transaction qui concerne plusieurs pays et même des pays qui ne sont pas dans notre zone », explique Jean-Louis Dattié, qui rappelle que « ce projet au financement multi-sources s’élevait à plus de 100 millions d’euros ».

La demande en expertise juridique et fiscale n’est part ailleurs pas circonscrite aux acteurs du secteur privé, divers organismes étatiques se faisant notamment conseiller sur la structuration juridique de la levée de fonds pour le financement de projets d’infrastructure, notamment en Côte d’Ivoire. Des projets de l’ordre de 150 à 200 millions d’euros. « Des partenariats sont en cours avec des acteurs majeurs de la promotion des investissements en Afrique depuis Paris ou directement sur le continent. Tels sont les types de projets sur lesquels Africa Tax Desk se positionne », conclut Charles-Alexandre Koffi. Au vu de la progression de l’intégration régionale et des investissements transfrontaliers sur le continent, la plateforme Africa Tax Desk semble avoir de beaux jours devant elle.

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