Un business plan désigne en quelque sorte le mode d’emploi de votre entreprise. En le parcourant, on doit pouvoir comprendre l’idée générale de votre projet, ses acteurs, son environnement et comment tous ces éléments réunis vont aboutir à une même fin : votre réussite.
S’il y a bien un rôle que le business plan doit remplir, c’est celui de convaincre.
Une entreprise ne se crée pas en un jour et encore moins seul. Il va donc falloir convaincre vos différents partenaires, économiques comme financiers : associés, commerciaux, distributeurs, investisseurs, banques, etc.
Le business plan devient alors votre meilleur outil de communication.
La banque en ligne manager.one vous présente aujourd’hui de précieux conseils pour réussir votre business plan… Et convaincre vos lecteurs !
Les étapes à suivre pour réussir son business plan
Grâce à votre business plan, vous allez pouvoir offrir une lecture claire et directe de votre projet de création d’entreprise. Pour cela, il est important que votre document soit complet et surtout concret.
Afin d’accompagner votre rédaction étape par étape, voyons ensemble un exemple de business plan réussi.
La synthèse (ou “executive summary”)
La synthèse permet de résumer votre business plan en 1 ou 2 pages. Elle reprend les informations clés exposées dans les parties suivantes, tout en s’appuyant sur des données chiffrées.
Elle doit pouvoir répondre facilement à ces 3 questions :
- À quelle demande répond votre offre ?
- En quoi est-elle concurrentielle ?
- Comment sera-t-elle rentable ?
La synthèse doit également donner envie au lecteur de poursuivre sa lecture.
Le porteur de projet et son équipe
C’est un peu le CV de votre entreprise. Vous devez exposer ici :
- Vos compétences et celles des personnes qui vont accompagnent.
- Comment celles-ci font de votre équipe un facteur indispensable à la réussite de votre projet.
- En quoi les personnes réunies sont-elles complémentaires.
Cette partie permet de démontrer que votre entreprise repose sur des compétences et une équipe solides, un facteur rassurant pour les investisseurs et les banques.
Votre projet
Sans nécessairement être vous-même commercial, c’est le moment où vous devez vendre votre produit ou service.
Vous devez convaincre vos interlocuteurs que la création de votre entreprise permet soit :
- De répondre à une demande croissante.
- De combler une offre inexistante.
- Ou bien d’apporter de l’innovation à une offre existante.
En d’autres termes, vous devez démontrer que votre offre arrive au bon moment et au bon endroit
Le marché : cible client et concurrents
Cette partie vient appuyer la précédente à l’aide de données chiffrées et d’enquêtes de terrain.
Ici, vous allez pouvoir reporter les informations collectées durant votre étude de marché :
- Clientèle ciblée : segmentation, zone de chalandise, potentiel d’achat.
- Analyse de la concurrence
- Évolution du marché
Vous prouvez ainsi que votre projet de création d’entreprise est viable. Vous l’avez testé et vos clients potentiels l’ont approuvé.
La stratégie commerciale
À ce stade, les lecteurs de votre business plan ont saisi les enjeux marketing de votre offre.
Il leur faut maintenant comprendre comment vous comptez atteindre vos objectifs commerciaux :
- Prix pratiqués
- Coûts de production
- Circuits de distribution
- Stratégie de communication
Cette partie doit regrouper les moyens techniques mais aussi humains. Il vous faut les quantifier et les reporter au sein de votre prévisionnel financier.
Le prévisionnel financier
C’est de loin la partie la plus chiffrée de votre business plan. Pour autant, chaque donnée doit être clairement expliquée. Vos idées et votre projet doivent pouvoir se matérialiser en un coup d’œil.
Concrètement : comment allez-vous financer votre entreprise et lui faire gagner de l’argent ? Vos réponses doivent être réparties dans les tableaux suivants :
- Compte de résultat et bilan prévisionnel
- Plan de financement
- Plan de trésorerie
- Calcul du seuil de rentabilité
Le statut juridique de l’entreprise
Il dépend en grande partie de si vous créez votre entreprise seul ou à plusieurs. Il vous faudra à cette occasion choisir entre l’entreprise individuelle ou la société. Le choix du statut juridique se doit d’être bien réfléchi !
Au sein de votre business plan, vous devez indiquer les éléments suivants :
- Le statut juridique choisi (EI classique, EIRL, SARL, SAS…)
- Le montant de l’apport initial ou du capital social
- Le régime fiscal envisagé
Vous l’aurez compris, le business plan permet de valider votre projet sous toutes ses formes : dimensions marketing, commerciale, juridique et financière. Dans le cas d’une recherche de financement, ce dernier point est primordial afin de convaincre vos investisseurs potentiels et/ou votre banque.
Zoom sur la partie financière de votre business plan
Bien qu’étant une estimation, le prévisionnel financier de votre business plan se doit avant tout d’être précis. Il doit pouvoir refléter votre compréhension du marché. Alors par où commencer ?
Une 1ère étape consiste à lister toutes les entrées et sorties d’argent nécessaires à la création de votre entreprise, mais aussi à sa pérennité.
Cette liste va ensuite pouvoir être répartie dans deux tableaux essentiels au business plan : le plan de financement et le compte de résultat.
Le plan de financement est souvent composé d’un plan de financement initial puis global, étendu sur 3 ans. Présenté sous forme de tableau, il répartit l’ensemble des dépenses à prévoir pour la création de votre entreprise (achat de matériel, frais d’aménagement, caution…), ainsi que les capitaux nécessaires à son financement (apport personnel, subventions, crédit bancaire …).
Le compte de résultat définit quant à lui la rentabilité de l’entreprise. Il permet de confirmer, le cas échant, que les recettes seront suffisantes pour couvrir les différents coûts de votre activité :
- Coût humain : salaires, charges…
- Coût matériel : loyer, fournitures…
- Coût financier : assurance, impôts, remboursement de crédit…
Comment prévoir les recettes de votre entreprise ?
Encore une fois, c’est votre étude de marché qui vous permet de le savoir. Les différentes données et informations collectées sont en effet utilisées pour le calcul de votre chiffre d’affaire prévisionnel : prix de vente unitaire X nombre de ventes prévues.
Il est également intéressant de prévoir un plan de trésorerie. Présenté mensuellement, ce tableau permet de refléter les différents encaissements et décaissements rencontrés durant la première année d’activité. On peut ainsi prévoir un BFR, besoin en fonds de roulements, lorsqu’un décalage de trésorerie apparaît sur certains mois.
Tous ces tableaux doivent démontrer que votre entreprise est en mesure d’assurer les coûts qui lui sont liés. Des entrées d’argent suffisantes donc, mais aussi capables de réaliser des bénéfices, car quel intérêt sinon ? Pour cela, il est primordial d’ajouter à votre business plan le calcul du seuil de rentabilité
Bon à savoir : business plan, les 6 erreurs à éviter
- Croire qu’un business plan, c’est 80% d’Excel et 20% de Word.
- Ne pas se faire relire par son entourage.
- Ne pas s’appuyer sur une étude de marché.
- Rédiger son business plan seul ou sans y inclure sa future équipe.
- Sous ou surestimer son chiffre d’affaires prévisionnel.
- Ne pas anticiper ses faiblesses.
Par Jean Marie Koné
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