Pour se faufiler dans de petits espaces, les colibris ne peuvent pas plier leurs ailes comme les autres oiseaux. Mais ils ont trouvé un autre moyen. Deux, même, nous racontent aujourd’hui des chercheurs. Et des moyens plutôt surprenants !
Pour passer dans de petits espaces, les colibris volent sur le côté
Pour comprendre, les chercheurs ont d’abord dû imaginer une expérience qui encouragerait les colibris à voler au travers de petits espaces en forme de fente ou de trou dont les dimensions variaient entre 6 et 12 centimètres — sachant que l’envergure d’un colibri est d’environ 12 centimètres. Les chercheurs se sont aidés de mangeoires gorgées de solutions sucrées. Puis, ils ont observé le tout grâce à des caméras slowmotion, des caméras à grande vitesse qui permettent de voir ce que nos yeux ne distinguent pas.
À chaque fois, les colibris ont marqué un temps d’arrêt devant les « obstacles ». Comme pour les évaluer. Puis, pour traverser des « obstacles » plutôt en forme de fente, les colibris ont adopté une position latérale tout à fait surprenante. Sans oublier de continuellement à battre des ailes pour ne pas perdre de la hauteur. Pour passer par les plus petits trous — ou lorsque l’« obstacle » leur était connu –, en revanche, les colibris ont replié carrément leurs ailes avant de reprendre les battements une fois l’obstacle franchi.
POUR SE FAUFILER DANS DE PETITS ESPACES, LES COLIBRIS OPTENT SOUVENT POUR UN VOL LATÉRAL POUR LE MOINS SURPRENANT. © MARC BADGER, UNIVERSITÉ DE BERKELEY
Une stratégie gagnante pour les colibris
Les chercheurs soulignent que seulement 8 % des oiseaux étudiés se sont blessés dans l’expérience. Un colibri a connu une « collision majeure » dont il s’est toutefois tellement bien remis qu’il a retenté sa chance. Avec succès cette fois. Une preuve, selon les scientifiques, que la technique du vol latéral permet aux colibris de réduire le risque de collision.
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