Depuis un an ou plus, si on revient aux origines du virus, la planète entière vit au rythme d’une pandémie, ou plutôt tente de vivre. Car nos vies sont en stand by suite aux mesures mises en place par les dirigeants de tous les pays. Mais aussi suspendues aux chiffres annoncés tous les soirs par Santé Publique France : nombre de nouveaux cas d’hospitalisations, de décès, la France est-elle passée en vert ? Aura t’on assez de vaccins pour tout le monde ? Sera t’il efficace contre les variants ? Est-ce qu’on sera toujours confinés dans 3 ans ?
Bref que de morosité ! Et pour cause, on a tous ou presque perdu quelqu’un ou été touché par ce coronavirus. Si ce n’est pas la maladie qui a eu raison de nous, c’est notre business qui a coulé, ou notre job qui nous a quitté. Ou notre conjoint. Que de profonds bouleversements vivons-nous depuis 1 an… Ils ne sont pas forcément visibles en surface, car nous avons l’impression d’être à l’arrêt, attendant un hypothétique retour à la normale, à nos vies d’avant en ayant l’impression de ne rien produire de concret. Et pourtant.
Et pourtant, nous changeons. Le monde change. Tout change. Car, on ne reviendra pas à nos vies d’avant : immédiateté, instantanéité, charge mentale, ascension sociale, toujours plus, hyper-consommation… Voulons-nous vraiment reprendre cette vie d’avant ? Celle qui nous fuyait jour après jour sans qu’on s’en rende compte, jusqu’à ce qu’un mot inconnu vienne stopper notre élan, comme jamais nous n’aurions pu l’imaginer . Confinement. Ce terme moyenâgeux ou dictatorial qui nous semblait si éloigné de notre mode de vie occidentale, tellement libre et chanceux. Qui nous a finalement rattrapé en mars dernier nous longeant dans une crise existentielle phénoménale.
Chacun a du s’adapter, nous n’avions pas le choix. On a pu le refuser, crier sa rage, essayer de resquiller, ou chercher un échappatoire, il a bien fallu accepter et le (sur)vivre pendant plusieurs mois. Même si nous avons tous pensé que nous n’y arriverions pas, nous l’avons fait. Dans un élan de solidarité inimaginable, comme les êtres humains, quand on leur en donne l’occasion peuvent le faire. De longs mois où on a pu découvrir ses proches en profondeur, ses voisins à qui on n’avait jamais parlé, des inconnus à qui on a tendu la main en leur offrant un peu de notre temps, par un appel téléphonique, un échange de livres, ou un concert à sa fenêtre. Ou encore les soignants que nous avons applaudis tous les soirs à nos fenêtres, sans les connaitre.
Cette crise, qui n’est toujours pas finie malgré l’espoir chaque jour de voir le nombre de cas diminuer, et le nombre de vaccinations augmenter, nous a aussi permis de nous poser, de réfléchir à nous. A qui nous sommes, à ce que nous faisons dans la vie, à nos rêves oubliés, à nos projets toujours repoussés, à nos valeurs. A toutes ses choses essentielles de la vie sur lesquelles nous prenions rarement le temps de nous arrêter ne serait-ce qu’un instant. Nous avions tellement à faire dans notre quotidien, que nous avions oublié qui nous étions vraiment.
Certes, tout le monde n’a pas pu avoir la chance de le faire, car beaucoup ont du travailler, gérer l’école à la maison, soigner un proche, chercher de l’aide, etc… Mais il y a fort à parier, que cette crise aura changé le monde, et surtout notre monde. Celui que nous avons créé pour nous et nos proches. Et comme le dit Gandhi « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde!». Le monde sera meilleur, si nous devenons meilleurs. Meilleur ne signifie devenir un sain évidement, mais être celui ou celle que nous voulons être. Loin de la pression sociale, du toujours plus et des critères de réussite qui nous ont formatés jusqu’à aujourd’hui. Cela demandera du temps, mais si vous y réfléchissez bien, vous verrez qu’au fond de vous le changement a déjà commencé.
Les crises transforment le monde, car elles nous transforment nous.
PS : pour essayer de comprendre ce changement qui s’installe dans le monde, je vais écrire une série de portraits d’hommes et de femmes qui ont entrepris un tel parcours. Que ce soit entrepreneurial, professionnel, spirituel, si vous êtes dans cette démarche et souhaitez partager cela avec nous, vous pouvez m’envoyer un mail à peggyandre@gmail.com afin qu’on en discute.
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