Developement & RSE

Définition de la résilience face au changement climatique

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Sommaire

Qu’est-ce que la résilience ?

Les différents modèles de résilience

La résilience organisationnelle

La résilience des territoires

La résilience individuelle

La résilience écologique

A l’origine employé en mécanique et en physique, le terme résilience s’est étendu au vaste champ des sciences humaines et sociales et, depuis peu, à celui de l’écologie. Faire preuve de résilience en démontrant notre capacité d’adaptation au changement climatique sera l’une des clés du XXIe siècle.

Qu’est-ce que la résilience ?

Le terme “résilience” peut s’appliquer à des domaines variés, des sciences dures aux sciences humaines, en passant par l’économie, l’écologie et bien d’autres.

Le dictionnaire Le Robert donne quatre définitions simples de la résilience :

– “en physique, valeur caractérisant la résistance au choc d’un métal
‍- en psychologie, capacité à surmonter les chocs traumatiques
– en écologie, capacité d’un écosystème ou d’une espèce à retrouver un état d’équilibre après un évènement exceptionnel
– en informatique, capacité d’un système ou d’un réseau à continuer de fonctionner en cas de panne.”

Michel Manciaux, médecin-psychiatre chercheur du domaine de l’enfance, définit la résilience comme “la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer bien, à continuer à se projeter dans l’avenir, en présence d’événements déstabilisants, de conditions de vie difficiles, de traumatismes parfois sévères”.Mobiliser à la fois une résistance à la destruction et une projection dans l’avenir malgré les traumatismes est un acte pleinement résilient.

S’il s’applique à tous les domaines et aux individus, le terme de résilience trouve également sa place dans les études menées sur le réchauffement climatique et ses conséquences. Le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) le définit à l’échelle d’un territoire comme “la capacité d’une organisation, d’un groupe ou d’une structure à s’adapter à un environnement changeant […], trouver les capacités nécessaires pour son adaptation face à des aléas qui le menacent[…], transformer les changements, et notamment les changements climatiques, en opportunités sociales et économiques sur le long terme[2]”. Autrement dit, si nous souhaitons que nos sociétés survivent au désormais inévitable changement climatique, il faudra nous adapter en tenant compte des disparités territoriales et sociétales.

Les différents modèles de résilience

La résilience organisationnelle

A l’échelle d’une organisation, la capacité d’adaptation aux perturbations internes et externes est une forme de résilience. Dans une société, on parle de résilience communautaire. La communauté anticipe les chocs, s’y prépare, tente de les prévenir et les traverse. Concrètement, l’Homme doit reconnaître l’existence du réchauffement climatique et ses conséquences inévitables, les atténuer autant qu’il peut et vivre cette époque aussi bien que possible, en en tirant des enseignements pour l’avenir. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… S’il paraît assez simpliste, ce célèbre adage est une bonne illustration. En entreprise, le principe est identique. L’Union Européenne a défini comme point de résilience des entreprises la démarche préventive de RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale des Entreprises). Celles qui s’y engagent sont invitées à revoir leur organisation et le développement de leurs activités, à tenir compte de leur impact environnemental et social et à l’atténuer. Elles anticipent les aléas à venir et déploient des stratégies d’adaptation.

La résilience des territoires

Il s’agit de prévoir les perturbations à venir dans un territoire donné (ville, zone agricole ou côtière, île, pays, continent…) afin de les anticiper et de réduire le choc. Avec l’élévation du niveau de la mer (prévue de 60 à 100 cm d’ici 2100), les villes côtières doivent déjà se projeter dans la transformation de leur zone littorale. Il en va de même avec l’avancée des déserts chauds. Pour les villes, la résilience commence dans les pratiques d’urbanisme. La recherche et le développement de solutions d’éco-conception, de construction plus durable et de gestion de l’énergie sont valorisés.Ils permettront de s’adapter plus aisément aux crises écologiques et économiques à venir.

La résilience individuelle

A l’échelle de l’individu, la transformation est observable dans les pratiques éco responsables : zéro déchet, recyclage, reconditionnement, maison passive, circuit court de consommation, choix de matériaux et d’équipements plus écologiques… La prise de conscience générale pourrait sonner le glas de l’hyper consommation et démontrer la capacité de la population à se tourner vers des modes de vie plus sains et respectueux de l’environnement.

La résilience écologique

Elle passe d’abord par l’atténuation. S’il est acté que nous vivons déjà aujourd’hui l’impact de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle, elles auront une incidence considérable sur les années à venir, quoi que nous fassions. Il est également clair que même en stoppant net ces émissions, nous ne pourrons complètement renverser la vapeur et annuler le réchauffement climatique anthropique.

L’acte de résilience commence donc par la mesure de cet impact environnemental et par la réduction des émissions carbone. L’Accord de Paris prévoit pour les Etats membres de l’UE une réduction nette de 55% à l’horizon 2030 et l’objectif est suivi par de nombreux pays et territoires. Il se traduit ensuite par la transformation des modes de vie, l’abandon progressif des énergies fossiles hautement polluantes au profit des énergies renouvelables. Si l’équilibre initial ne peut être retrouvé, il sera fondamental de s’adapter et de s’engager dans une démarche de développement durable à l’échelle planétaire, de veiller à ce que les populations les plus vulnérables au changement climatique ne soient pas frappées de plein fouet par ses conséquences.
La résilience est un cercle vertueux. L’arrêt de la dilapidation des ressources terrestres et la préservation de la biodiversité sont le début du processus La mise en œuvre de cette démarche passe enfin par le développement des opportunités sociales, économiques et environnementales offertes. De la production d’énergie verte, des projets de reforestation et de protection de la diversité vont découler des emplois, de nouvelles solutions techniques, des innovations dans tous les domaines.

La lutte contre le changement climatique marque le XXIe siècle comme un tournant historique. L’Homme saura-t-il faire face aux conséquences économiques, sociales et environnementales ? Saura-t-il faire preuve de résilience et saisir cette opportunité de faire mieux que les générations précédentes afin de construire un système plus responsable ? Les démarches de développement durable – et de RSE pour les entreprises – vont dans ce sens, témoins de la prise de conscience actuelle.

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