Un récent sondage réalisé, en France, par l’Institut BVA pour la Fondation Jean-Jaurès auprès de 1005 jeunes âgés de 18 à 25 ans entre le 14 et le 25 septembre 2023 a mis en lumière les conséquences alarmantes des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes adultes.

Les chiffres révèlent que près de la moitié des jeunes interrogés avouent avoir ressenti le besoin de perdre du poids après avoir vu des photos flatteuses de leur entourage ou de célébrités sur les réseaux sociaux. Cette influence s’est traduite par des changements de comportement, avec une attention accrue à leur régime alimentaire et une augmentation de l’activité sportive.

Parmi les jeunes femmes interrogées, 27 % déclarent que les réseaux sociaux ont suscité des complexes chez elles, tandis que 21 % ont ressenti un sentiment d’infériorité. En somme, 17 % des jeunes, femmes et hommes confondus, ont déclaré avoir souffert de complexes en raison de leur utilisation des réseaux sociaux.

Ces effets néfastes ont également des répercussions sur l’estime de soi, avec plus de deux répondants sur dix envisageant d’avoir recours à la chirurgie esthétique. Chez les jeunes femmes, ce chiffre atteint près de 25 %. De plus, les réseaux sociaux jouent un rôle dans la promotion de la chirurgie esthétique et de pratiques amincissantes potentiellement dangereuses.

Ces résultats ne font qu’ajouter aux préoccupations grandissantes concernant l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes. Meta, la société mère d’Instagram et de Facebook, est actuellement confrontée à des poursuites judiciaires de plus de 40 États américains en raison de ses mécanismes d’addiction et de leur impact sur la santé mentale des jeunes.

Ce sondage met en lumière la nécessité de prendre des mesures pour minimiser les effets négatifs des réseaux sociaux sur la jeunesse et de sensibiliser davantage aux conséquences potentiellement dangereuses de l’utilisation excessive de ces plateformes.