Management & RH

La colère n’est pas un indicateur de culpabilité

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Quand on évalue des accusations de fautes commises sur le lieu de travail, il peut être difficile de savoir si un employé clamant son innocence doit être cru sur parole ou non. C’est pourquoi les managers s’appuient souvent sur des indices indirects. Une nouvelle étude révèle qu’un indice courant – la réaction colérique ou non de l’accusé – permet de prédire de manière fiable la culpabilité, mais pas de la manière à laquelle s’attendent la plupart des gens.

Dans une première expérience, les participants ont regardé des extraits de « Judge Faith » (émission de télé-réalité américaine basée sur l’arbitrage et présidée par l’avocate Faith Jenkins, NDLR) et noté le niveau de colère perçu de l’accusé et la probabilité qu’il soit coupable. Les résultats ont montré que les perceptions de la colère par les participants allaient de pair avec leurs perceptions de la culpabilité. Le fait de savoir qu’une personne est en colère renvoie l’impression qu’il ne veut pas coopérer et est malhonnête, affirment les chercheurs.

Dans l’expérience suivante, les participants ont lu un texte au sujet d’un suspect de vol ayant plaidé non coupable et qui était décrit, dans divers scénarios, comme exprimant de la colère, de l’agacement, du calme ou un refus de répondre. Les participants avaient plus tendance à le trouver coupable lorsqu’ils lisaient un scénario dans lequel il réagissait en s’énervant, par comparaison avec les scénarios dans lesquels il était agacé ou calme, et avaient particulièrement tendance à le trouver coupable dans les versions où il restait silencieux – suggérant que refuser de répondre à une fausse accusation afin d’éviter d’apparaître en colère peut être contre-productif. Des expériences ultérieures en laboratoire faisant appel à des enquêteurs en matière de fraude, à des contrôleurs de gestion et à d’autres spécialistes évaluant couramment les fautes professionnelles ont donné des résultats similaires.

Dans les expériences finales, les participants devaient rédiger un texte relatant une occasion où ils avaient été accusés d’un méfait, à tort ou à raison, et décrivant les émotions ressenties. Les gens éprouvaient et affichaient davantage de colère quand ils avaient été accusés à tort, que l’affaire soit futile ou importante. « Les observateurs ne sont pas de bons détecteurs de mensonges, écrivent les chercheurs. Non seulement la colère n’est pas […] un bon indicateur de culpabilité, mais c’est en fait un bon indicateur d’innocence. »

Par Harvard Business Review France

 

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