Veiller au bien-être des salariés en entreprise et à leur investissement dans leur travail renforce la résilience de l’organisation pour qu’elle puisse perdurer.
Au cours des trois dernières années, les dirigeants ont été confrontés à un paysage en constante évolution. La pandémie avait contraint les entreprises à prioriser le bien-être des salariés avec le travail à distance, puis le phénomène de « grande démission » est apparu lors de la réouverture post-covid. Les employeurs ont dû redoubler d’efforts pour s’adapter, attirer et retenir les talents. Début 2022, le nombre de démissions a atteint un niveau «historiquement haut». Le précédent record remonte à la crise financière mondiale de 2008.
Alors que les employés avaient réussi à occuper une position de force sur le marché de l’emploi, l’environnement macroéconomique actuellement instable les pousse désormais à prioriser une certaine forme de stabilité dans leurs choix professionnels. Mais à quel prix ? D’après une publication récente de la Banque de France, les entreprises françaises ont été confrontées à une forte chute de la productivité entre 2019 et 2022, un indicateur souvent peu pris en compte. Parmi les causes identifiées : le niveau d’‘absentéisme au travail s’est envolé et serait responsable d’un cinquième de la chute de la productivité française, selon l’expert de l’OFCE Laurent Cappelletti. Selon lui, “le Covid a été le révélateur de la dégradation du rapport au travail. Il y a une forte corrélation entre la productivité et la qualité du management. Quand celle-ci n’est pas au rendez-vous, cela se traduit par des arrêts de travail, une forte rotation du personnel, observe-t-il. Or ce chantier a été négligé par les entreprises françaises.”
En contexte de ralentissement économique, les dirigeants font face aux challenges de la productivité et de l’engagement de leurs équipes. Veiller au bien-être des salariés en entreprise et à leur investissement dans leur travail renforce la résilience de l’organisation pour qu’elle puisse perdurer. Avec le recul et l’évolution considérable du marché de l’emploi depuis 2008, voici comment surmonter tous les défis actuels quels qu’ils soient.
Redonner du sens au travail
Désormais, les plus jeunes n’entretiennent plus le même lien avec l‘emploi que leurs aînés, la crise actuelle a remis en question le sens au travail. Les individus recherchent désormais du sens dans leurs tâches quotidiennes, y compris dans leur emploi. Ils souhaitent se sentir « bien » et personnellement liés à ce qu’ils font, et voir dans quelles mesures leurs contributions ont un impact sociétal ou environnemental. 78 % des 18-24 ans interrogés dans le cadre d’une étude n’accepteraient pas un emploi qui n’a pas de sens pour eux. Pour y parvenir, les entreprises doivent trouver une raison d’être plus profonde, en se fixant une mission qui soit en accord à la fois à leur stratégie commerciale et à leur stratégie de recrutement.
Le succès génère le succès
Pour augmenter la productivité, les entreprises ont la possibilité créer une culture de la haute performance dans laquelle les individus se sentent valorisés et prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes. Le succès de ceux qui les entourent est d’autant plus motivant : les profils talentueux placent la barre encore plus haute pour motiver leurs pairs à viser la réussite.
Dans cette optique, les entreprises doivent donc s’attacher à reconnaître, à propulser et à retenir leurs meilleurs talents, afin de promouvoir des exemples d’excellence. C’est pourquoi les programmes dédiés à la formation des talents, offrant du soutien en matière de développement des compétences et l’accès à des projets ambitieux, seront essentiels pour créer un sentiment d’opportunité et de motivation. C’est une attente aspirationnelle importante chez les collaborateurs qui, si elle n’est pas entendue, pourrait conduire à des démissions. Dans une étude, plus de la moitié déclaraient avoir l’intention de demander à leur entreprise les moyens de progresser, notamment via des formations (pour plus d’un tiers des répondants).
Travail flexible et technologies alimentées par l’IA
Après l’essor du travail à distance, certaines entreprises demandent actuellement à leurs employés de revenir au bureau. Mais ceux-ci ne sont pas toujours de cet avis : attention à la fuite des talents… 46 % des employés envisageraient aujourd’hui de changer d’emploi si leur entreprises n’offrent pas de conditions assez flexibles, un chiffre en hausse de +5 points en moins de 6 mois.
Cependant, il convient aussi de combiner une stratégie flexible avec les technologiques adéquates. Un grand nombre d’outils sont à disposition, mais encore beaucoup trop de temps, d’énergie et de motivation sont perdus à chercher des fichiers et gérer les notifications.
Cependant, les dernières évolutions en matière d’IA et de Machine Learning permettent désormais de diminuer le temps passé à « travailler sur le travail ». Mettre à disposition des salariés une plateforme unique, alimentée par l’IA et capable d’organiser l’ensemble du contenu professionnel, leur permettra de se concentrer sur leurs priorités et d’augmenter leur productivité.
L’utilisation professionnelle des technologies émergentes reste encore timide et abstraite pour 78 % des salariés interrogés d’après le baromètre Phygital Workplace réalisé par l’Institut français d’opinion publique (Ifop). C’est pourquoi les entreprises qui adoptent l’IA bénéficieront d’un avantage concurrentiel, augmenteront leur engagement, et obtiendront finalement de meilleurs résultats.
Commentaires