Infrastructures

Côte d’Ivoire – Voirie dégradée dans le département de Vavoua : Le cri du cœur de Kandé Michel, Délégué du Haut conseil des transporteurs

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Kandé Michel, Délégué du Syndicat des transporteurs de Vavoua a de l'espoir quant à la réhabilitation de la voirie dans le département

Kandé Michel, résidant à Vavoua depuis 1964, est le Délégué de la section du Haut Conseil des Transporteurs du département depuis 1987. Au cours d’échanges, mercredi 05 novembre 2025, à son domicile de Vavoua, en présence de Koné Yaya, son adjoint, il a exprimé le désarroi des transporteurs de ce département, ”le plus vaste de la région du Haut-Sassandra” comme il le dit. C’est qu’aucune voie n’est aisément praticable ici, en toutes saisons depuis bien d’années.

Par Laurent Nahounou

Le cri du cœur du doyen Kandé Michel n’a rien de politique. « Nous sommes apolitiques, quand bien même chacun de nous en a un penchant. Nous sommes des opérateurs économiques, et notre problème, c’est d’avoir des véhicules de transport ainsi que les pièces de rechange afférentes », s’explique-t-il d’entrée. Toutefois, au regard de la dégradation très avancée des infrastructures routières du département dans son ensemble, il ne peut s’empêcher d’interpeller les autorités gouvernementales. Ainsi, « nous voyons à la télé les travaux qui se font ailleurs dans le pays. Ce serait un grand plaisir pour nous, si cela arrivait chez nous, maintenant », souffle-t-il.

Tout commence à la sortie de la ville de Daloa. Déjà à Lobia, village-quartier au nord de la cité des Antilopes, la qualité de la voie qui mène à Vavoua, tranche avec celles de la ville. C’est que récemment, à la faveur du lancement de la campagne présidentielle du chef de l’État, candidat sortant, le 11 octobre 2025, des travaux ”herculéens” ont été réalisés, en quelques semaines, afin de rendre la voirie de la ville impeccablement bitumée. Du moins en ce qui concerne les grandes artères.

Gbokora, Zaguiguia, Toroguhé, des villages communaux de Daloa sur la voie, c’est déjà le début d’un calvaire qui ne finira qu’à destination pour les voyageurs allant à Bonoufla, gros bourg à mi-chemin entre Daloa et Vavoua, à Séguéla et à Kani. Cette voie internationale qui conduit aux pays de l’hinterland n’est plus que l’ombre d’elle-même. Construite et bitumées au début des années 80, la route qui mène à Vavoua est totalement désuète. Pour les véhicules communément appelés ”Massa”, il faut près de deux heures pour rallier Vavoua, à 54 kilomètres du chef-lieu de région. C’est pour les véhicules neufs, ou presque. Sinon trois heures pour ceux qui sortent de chez le mécanicien constamment sollicité. C’est dans cet état que cette voie traverse la ville.

Vavoua, chef-lieu du département, ville cosmopolite où cohabitaient jadis pacifiquement autochtones Gouro, Gnédéboa, Sokua et Kpétié, Malinkés, Akan et allogènes et étrangers venus de la sous-région ouest-africaine et d’ailleurs, a ainsi perdu son lustre d’antan. La poussière en saison sèche fait place à la boue en saison pluvieuse. Les voies dans la ville sont si impraticables que même les engins à deux roues ont des difficultés à se frayer un chemin.

« Aujourd’hui, il faut, par exemple, environ deux heures pour rallier Pélézi, chef-lieu de Sous-préfecture, au lieu d’une petite heure qu’il fallait avant. Un gros porteur a gravement dégradé le grand pont entre Vavoua et Dienehouri. Il faut, donc, contourner, en passant par Bafla, Bafla, Setifla, etc. », déplore-t-il. Tout comme il déplore l’état dégradé des voies qui relient Vavoua aux villages du département.

Mais il y a de l’espoir, selon le président Kandé Michel. « Avec la pose de la 1e pierre il y a deux mois environ, nous avons l’espoir que la route Daloa-Vavoua ne sera plus qu’un mauvais souvenir », espère-t-il.

Avec le bitumage achevé de la voie Vavoua-Zuenoula, et le reprofilage de certaines voies de certains gros villages dont des chefs-lieux de Sous-préfectures, le 3e Président du Syndicat des transporteurs de Vavoua espère encore, au nom de la corporation, que les choses s’améliorent très bientôt.

Arrivé en 1987 à la tête du Syndicat des transporteurs de Vavoua à sa retraite de l’Enseignement, le doyen Kandé Michel a succédé à feu Yaya Sanogo. Qui, lui, a succédé à feu Etienne N’Guessan. Ce dernier a piloté le Syndicat de 1962, à l’arrivée du syndicalisme dans le transport cette année-là. Crée en 1952 en Côte d’Ivoire, le Syndicat des transporteurs est aujourd’hui le Haut Conseil des Transporteurs de Côte d’Ivoire. Il est implanté dans toutes les villes du pays.

Laurent Nahounou

(Afrik Management/ Novembre 2025)

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