Le Conseil des Organisations Non Gouvernementales d’Appui au Développement (CONGAD) en partenariat avec la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE) ,  Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération,  organise ce mercredi 10 septembre et jeudi 11 sept²embre  2025 un atelier national de suivi du Plan d’action sur l’engagement du Sénégal à la charte de désagrégation des indicateurs des Objectifs de Développement Durable, avec les Ministères techniques (Education, Santé, Eau et Assainissement, Environnement et transition écologique et Famille et Solidarités). Ministères, organisations de la société civile misent sur plus d’informations et de données pour prendre en compte l’ensemble des couches de la population.

Ibrahima Yade, Président du Congad, avance : «La rencontre d’aujourd’hui, c’est un atelier de pause et de réflexion sur une activité qui a commencé, en tout cas un plan d’action qu’on a mis en œuvre. Il s’agit d’avancer vers les objectifs de développement durable mais en s’assurant que l’inclusion est totale. Il s’agit de ne laisser personne en rade. Donc les indicateurs sont ciblés, ils sont des indicateurs qui nous assurent que la prise en compte de tout le monde est effective. Alors aujourd’hui, il s’agit juste de voir après quelques années de mise en œuvre, où est-ce qu’on en est, qu’est-ce qui a été bien fait, est-ce qu’il y a des choses qui mériteraient d’être mises en œuvre ».

Il estime qu’il y a beaucoup d’avancées.

Il poursuit : « Bon, toujours est-il que, peut-être que je n’ai pas une évaluation totale exhaustive, tout à l’heure les présentations nous donneront les niveaux d’avancement, mais pour ce que j’en sais, au moins la partie inclusion, elle a été parfaitement prise en compte.Les défis, tels que je les perçois, c’est peut-être, être sûr, pour nous-mêmes, quand on fait des ateliers comme celui-ci, de nous assurer que les différents segments de la population qui doivent être représentés sont là. Cela se fait assez bien, parce que le Sénégal, ayant des directions qui peuvent mener le travail, ont établi un partenariat avec les organisations de la société civile en reconnaissant leur proximité avec leur population et le fait que dans ces OSC, il y a des réseaux pour toucher toutes les franges de la population, handicapés, femmes, etc. Eh bien, c’est que le sourire soit sur le visage de tous les Sénégalais, c’est comme ça que ce sera l’impact le plus important ».

Quant à M. Mahi Amadou Dème, économiste. Chef de division à la direction générale de la planification des politiques économiques (DGPPE), il avance : « Comme vous le savez, en 2015, nous avons adopté l’agenda 2030. C’est-à-dire les objectifs de développement durable. Un principe fondamental qu’il faut rappeler. Et que le ODD essaient de mettre en exergue.  C’est le principe de mettre ces personnes en rade. En tant que ministère de l’économie, du plan et de la coopération, nous avons en charge de coordonner et de suivre la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Il était question, peut-être en tout cas, d’impliquer toutes les catégories d’acteurs, tous les acteurs. Nous avons donc choisi, à travers cette initiative, la charte de données inclusives, auxquelles le Sénégal a souscrit.  Je rappelle que c’est Sightsavers et le Congad, en tout cas aux côtés du gouvernement, qui ont fait ce plaidoyer au niveau international, pour que notre pays soit coopté parmi les pays pilotes, en tout cas pour mettre en œuvre cet engagement. Donc c’est l’occasion de saluer nos partenaires.  Pour dire que le gouvernement reste transparent, reste engagé, donc aux côtés de ces acteurs, pour mettre en œuvre cette initiative, dont je rappelle que c’est le ministère de l’Économie, à travers la DGPPE et la Ansd qui sont chargés de coordonner l’élaboration et la mise en œuvre de cette initiative ».

Selon lui, pour la situation, c’est   en 2021 qu’ils ont élaboré et adopté le plan d’action.

Il conclut : « Je l’ai dit, l’objectif, c’était d’avoir le maximum de données sur l’ensemble, des couches de la population, y compris les personnes handicapées. Parce que ce qu’on avait constaté, c’est que dans le cadre de la mise en œuvre et de l’élaboration de certains plans, programmes, projets, etc., en tout cas, il y a une partie de la population qui est laissée en en rade.  Donc on a l’habitude de dire, en tout cas, si une personne n’est pas comptée, forcément, elle ne sera pas, en tout cas, prise en compte dans les politiques publiques. C’est pourquoi cette initiative vise, à travers les ODD,  d’avoir le maximum d’informations et de données pour prendre en compte, l’ensemble des segments, l’ensemble des couches de la population, pour que, dans le cadre de l’élaboration, en tout cas, des plans stratégiques, pour que toutes ces couches, en tout cas, soient prises en compte, pour que dans la mise en œuvre, en tout cas, qu’on essaie de mettre le paquet,  en tout cas, pour que ces populations puissent se retrouver dans les politiques et dans les stratégies ».

Cheikh Seck, Directeur pays de Sightsavers, affirme : « Sightsavers est très honoré d’accompagner le ministère de l’Économie et des Finances à travers la DGPPE dans cette initiative de plan d’action qui devrait contribuer à plus en plus accueillir les populations les plus vulnérables dans ces secteurs. Dans l’objectif pour nous de cette affaire, c’est parce que ça nous permet de voir au niveau des ministères sectoriels, pour l’éducation, la santé, les droits humains, qu’est-ce qui a été fait pour inclure les personnes handicapées dans les systèmes de données et quels défis, en tout cas, les acteurs sont en train de rencontrer dans la mise en œuvre et comment ensemble, de manière participative, nous allons améliorer ce que nous sommes en train de faire pour permettre au Sénégal d’être champion des données inclusives au niveau international ».

Par Massaër DIA