Kiema Alexis, Responsable Unité Passation des marchés BOAD-Lomé, a procédé ce lundi 25 août 2025 à l’ouverture de la session de formation sur les nouvelles procédures de passation des marchés de la BOAD. Durant cinq jours, plus d’une cinquantaine d’acteurs de la commande publique du Sénégal vont être formés. Et ceci, c’est suite à l’adoption de ses nouvelles procédures de passation des marchés, applicables aux projets approuvés après octobre 2021 par son conseil d’administration que la BOAD a envisagé de former les acteurs de la commande publique du Sénégal.

La formation est dispensée du 25 au 29 août 2025 et concerne les unités de gestion, les spécialistes en passation des marchés des projets financés par la banque et les représentants des organes de contrôle et de régulation de la commande publique au Sénégal.

Kiema Alexis, Responsable Unité Passation des marchés BOAD-Lomé, a affirmé : « La banque a adopté en 2020 de nouvelles procédures de passations des marchés et dans l’optique de vulgariser ces nouveaux outils, nous organisons régulièrement des sessions de formation au profit des acteurs de la commande Publique des pays de l’UEMOA. Nous l’avons fait en 2023 au Mali et en côte d’ivoire, en 2024 en Guinée et au Burkina. Cette année, nous sommes au Sénégal, nous irons ensuite au Niger. Donc, c’est une activité de routine destinée à vulgariser ces nouveaux outils en vue d’améliorer les décaissements parce que, on a remarqué que la non maîtrise des procédures de passation des marchés constitue un des facteurs explicatifs des retards et des faibles taux de décaissement dans des projets financés par la Banque ».

Il estime qu’il y a beaucoup de similitudes et de particularités.

« Je vais plutôt m’attarder sur les particularités, dans les nouvelles procédures par exemple, pour les commissions d’évaluation des offres, nous exigeons que ces comités aient une composition impaire. Et vous avez au sein du comité un président et un secrétaire, ces deux ne participent pas aux évaluations. C’est le reste des membres qui participe aux évaluations. C’est par exemple, c’est un exemple de points de divergence avec ce que nous connaissons. On n’a pas fait le point mais on attend une cinquantaine de participants », dira M. Kiema Alexis.

Il poursuit : « La formation, il y a 3 à 4 domaines d’intérêt. D’abord, nous allons présenter les procédures, cela va tenir en une journée, ensuite, nous allons présenter les canevas que la banque a mis au point pour permettre aux emprunteurs d’aller vite dans l’élaboration des dossiers. On aura une présentation des canevas en suite, nous aurons une présentation des procédures et politiques de lutte contre la fraude et la corruption et enfin, nous allons donner aux participants quelques astuces, quelques conseils à respecter pour accélérer l’examen des requêtes par la banque. Donc, voilà ce qui va se passer durant les cinq jours de formation ».

Il estime qu’il espère d’abord que les participants maîtrisent puis que c’est eux qui sont au quotidien dans l’élaboration des dossiers d’appel d’offre donc il espère qu’ils maîtrisent davantage leurs documents et conséquemment.

Il espère une accélération dans l’examen des requêtes et par la suite un relèvement des taux d’absorption.

Il rajoute : « Depuis de 5 décennies, la BOAD appelle à remplir les missions que ses pères fondateurs lui ont assignées. Son appel est visible dans tous les 8 Etats membres notamment dans les domaines aussi divers les télécommunications, les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, l’approvisionnement en eau potable, la santé, l’immobilier, l’éducation, l’électricité et l’industrie ».

1735 milliards de F CFA financés au Sénégal par la BOAD pour 222 projets

« Au 30 juin 2025, la Banque a financé 1449 projets public et privé pour un montant globale de 9791 milliards de F CFA. En ce qui concerne spécifiquement le Sénégal, à la même date, les financements de la Banque se chiffre1735 milliards de F CFA pour 222 projets. Dans l’exercice de cette activité, la BOAD s’est adaptée à un environnement en perpétuels changements en se dotant d’outils nouveaux afin de garantir l’efficacité de ses interventions. Ainsi la banque s’est dotée de nouvelles politiques de procédures de passation des marchés inspirées de vos pratiques des standards internationaux et de directives communautaires de la commande publique », a souligné M. Kiema Alexis.

Par Massaër DIA