Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, ce mercredi, un tournant stratégique dans la politique énergétique du Sénégal : à partir de 2026, le pays cessera toute importation de gaz, au profit de l’exploitation de ses ressources nationales. Une décision qui devrait générer environ 140 milliards F CFA d’économies annuelles et ouvrir la voie à une baisse significative du coût de l’électricité.
Lors d’une conférence de presse tenue à Dakar, Ousmane Sonko a confirmé que les centrales électriques sénégalaises seront désormais alimentées par le gaz extrait localement, notamment à partir des champs Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Sangomar, situés au large des côtes sénégalaises. La production commerciale de ces gisements est prévue d’ici fin 2025.
« À partir de 2026, le gaz sénégalais alimentera nos centrales électriques. Nous réduirons ainsi drastiquement notre dépendance aux importations et ferons des économies de l’ordre de 140 milliards F CFA par an », a-t-il déclaré.
Cette annonce s’inscrit dans l’ambition du gouvernement d’atteindre une souveraineté énergétique, en valorisant les ressources locales pour stimuler l’économie, alléger la facture énergétique de l’État et offrir une électricité plus abordable aux ménages et aux entreprises.
En mettant fin aux importations, l’État entend également réduire les subventions publiques actuellement nécessaires pour compenser les coûts élevés de production. La baisse des coûts devrait logiquement se traduire par une révision à la baisse des tarifs d’électricité, au bénéfice des consommateurs.
L’exploitation du gaz sénégalais est considérée comme un levier de transformation économique, tant par son impact direct sur les finances publiques que par ses retombées sur la compétitivité des entreprises locales.
La décision du gouvernement intervient dans un contexte mondial où de nombreux pays africains cherchent à réduire leur dépendance énergétique en exploitant leurs propres ressources naturelles. Pour le Sénégal, cette transition marque un pas décisif vers l’indépendance énergétique et la résilience économique.
Par Babou Landing Diallo
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