Dakar abrite depuis le lundi 07 juillet 2025 la 12ᵉ session ordinaire du Comité Technique des Experts (CTE) du Cadre Permanent de Coordination et de Suivi de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en Afrique de l’Ouest (CPCS-GIRE-AO), organisée par le Centre de Gestion des Ressources en Eau (CGRE) de la CEDEAO. Ce mercredi 09 juillet 2025, les points focaux des États membres, les organismes de bassin et les partenaires techniques, se penchent sur l’évaluation des avancées du processus GIRE (Gestion intégrée des ressources en eau) en Afrique de l’Ouest, un an après sa relance à Abuja en 2024.
Baboucar Mboundar NGOM Secrétaire général du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a affirmé : «Le consensus international sur la GIRE, né de ces nouveaux développements, porte essentiellement sur les quatre principes de Dublin, qui sont généralement considérés comme fondamentaux dans ce domaine. Ce long processus fait suite aux problématiques et défis de gestion, d’exploitation, d’utilisation des ressources en eau dans le monde, en Afrique globalement et en Afrique de l’ouest en particulier. Ainsi, il est apparu la nécessité d’aller vers une approche de gestion intégrée des ressources en eau afin de garantir la durabilité et l’équilibre entre l’offre et la demande en eau.La gestion des ressources en eau recouvre des questions diverses et complexes, telles que la réponse aux besoins fondamentaux des populations, l’anticipation des crises et la préservation de la ressource, la participation, le recouvrement des coûts. En vous réunissant aujourd’hui, vous devez faire le point sur l’état de mise en œuvre du processus régional de GIRE en Afrique de l’Ouest depuis les instances statutaires tenues à Abuja en juin 2024.Votre engagement et vos expériences seront des atouts forts pour y parvenir ».
Il a tenu à remercier la Commission de la CEDEAO pour l’organisation de cet événement et surtout d’avoir choisi notre pays, le Sénégal, pour l’abriter.
Il estime que cet événement constitue l’aboutissement d’un travail collectif considérable entrepris le 21 décembre 2001 avec la Décision A/DEC. 5/12/01 portant création du Cadre permanent de Coordination et de Suivi de la Gestion des Ressources en Eau en Afrique de l’Ouest (CPCS/GiRE/AO).
Il poursuit : « Le consensus international sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) s’est développé au cours d’un certain nombre d’années, et a été influencé par un certain nombre d’événements importants. Un des plus significatifs de ces événements est la Décennie internationale d’adduction d’eau potable et de l’assainissement des Nations unies (1981-90), également appelée la Décennie de l’eau ».
Il rajoute : « Suite à la celle-ci, la Conférence internationale sur l’eau et l’environnement s’est tenue à Dublin en 1992. C’était la conférence mondiale sur l’eau la plus significative depuis celle des Nations unies tenue à Mar de Plata en 1977. Cette conférence a fourni les principales données de base sur les problèmes d’eau douce à la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (CNUED), tenue à Rio de Janeiro en juin 1992 ».
D’après M. Ngom, depuis 2004, le Sénégal s’est engagé dans l’élaboration d’un Plan d’action de Gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE). Et l’objectif principal visé était de contribuer à la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau, adaptée au contexte national, conforme aux orientations définies par l’Etat du Sénégal pour la réduction de la pauvreté, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et respectant les principes reconnus au plan international en matière de gestion durable et écologiquement rationnelle des ressources en eau.
Il estime que le Sénégal assure la présidence du Conseil des Ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW) et est coorganisateur de la Conférence des Nations unies sur l’Eau en 2026.
Il conclut : « Nous appelons toutes les parties prenantes à une synergies d’actions pour davantage accélérer l’intégration dans le domaine de l’eau mais aussi et surtout construire un avenir durable pour nos populations conformément aux objectifs de développement durable notamment l’objectif n°6 relatif à Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
Quant à M. Armel Jilles Mewouth, coordonnateur du programme régional Horizon 2000 à l’Union internationale pour la conservation de la nature, il avance : « Durant ces deux jours qui ont précédé la rencontre d’aujourd’hui, on a essentiellement abordé les différentes fenêtres du financement liées aux mécanismes climat qui peuvent être exploitées pour mobiliser les ressources financières afin de les investir dans la GIRE, dans notre région Est-Africaine. Elle est apparue que la région est éligible à beaucoup de mécanismes de financement. Nous avons tenu à rassurer les pays que l’expertise est là, les ressources sont là, il faut plus mutualiser davantage les efforts, nous fassions davantage confiance aux partenaires techniques et financiers pour développer des initiatives intégralistes, plus compétitives dans l’harmonisation des financements et investir davantage dans la GIRE. Nous sommes très satisfaits des échanges, de l’engagement des pays mais surtout le succès des initiatives d’engagement. On a davantage besoin de mutualiser nos efforts. Et nous sommes encore plus engagés à aller plus de l’avant avec les pays comme promesses, comme engagements fermes pour l’expertise future mutualiser et multiplier ces types d’initiatives ».
Le Directeur du Centre Gestion des Ressources en Eau (CGRE), a affirmé : « Vive la coopération et l’intégration régionale. Et en matière de gestion des ressources en eau et aussi ensemble, je vais vous dire valorisons nos ressources en eau pour transformer notre Afrique de l’Ouest. La tenue de cette la 12eme session ordinaire du Comité technique des Experts (CTE) qui sera suivi demain et après demain par celle de la première session extraordinaire du conseil sous-régional sur la gestion des ressources en eau, constitue assurément les témoignages éloquents d’une vitalité retrouvée de la gestion des ressources en eau en Afrique de l’Ouest. Cette 12eme session ordinaire du Comité technique des Experts aura son ordre du jour des questions d’importance cruciale pour la promotion de la GIRE en Afrique de l’Ouest notamment l’examen de l’état de mise en œuvre de la résolution du Comité Ministériel de Suivi (CMS) ».
Par Massaër DIA
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