Alors que l’intelligence artificielle a engendré une ère de création de contenus innovants, le « deepfake » émerge comme une technologie à double tranchant. Ce concept, doté de la capacité à apporter des modifications réalistes à des médias authentiques, constitue un défi significatif pour l’authentification de l’information à l’ère numérique actuelle. Utilisé à des fins de divertissement ou pour des campagnes publicitaires créatives, le deepfake peut également être exploité frauduleusement, illustrant la complexité de la cybersécurité moderne. Face à cette forme sophistiquée de cybercriminalité, Capterra propose une série de stratégies essentielles pour aider les entreprises à mieux se protéger.
Initiation au deepfake pour l’ensemble des collaborateurs : la première ligne de défense
La première ligne de défense d’une organisation contre les menaces de deepfake est constituée d’employés bien informés et préparés. Ainsi, il est essentiel de dispenser des sessions de formation spécifiques à l’aide de logiciels de sensibilisation à la sécurité. Ces formations permettent aux collaborateurs de comprendre les risques potentiels et de connaître les bonnes pratiques pour détecter ces menaces. Par exemple, les employés peuvent apprendre à identifier les imperfections dans une vidéo manipulée afin de prendre l’habitude de vérifier systématiquement les sources en cas de diffusion d’informations suspectes.
Optimiser l’authentification
L’authentification peut jouer un rôle crucial pour se prémunir des contenus deepfake frauduleux. Une politique de confiance zéro, qui exige que tous les utilisateurs du réseau de l’entreprise soient authentifiés et validés avant d’accéder aux applications et aux données peut ainsi s’avérer très utile. De même, des procédures d’identification spécifiques des clients et des employés peuvent être mises en place pour garantir l’authenticité des interactions.
Empreintes numériques et certifications : garantir l’authenticité des contenus
Pour prévenir les formes de deepfake impliquant la modification de vidéos et d’images, les entreprises peuvent utiliser des empreintes numériques ou des filigranes. Ces derniers rendent la création d’un contenu synthétique à partir de ces images plus difficile. Cela peut par exemple être réalisé à l’aide de la technologie blockchain, qui permet d’insérer des « artefacts » numériques dans les vidéos ou les images pour dissimuler les motifs de pixels utilisés par les logiciels de détection de visages.
Surveiller l’horizon de l’IA pour de meilleurs remparts contre la fraude
L’intelligence artificielle (IA) peut servir à détecter des comportements suspects ou une activité malveillante et alerter les équipes de sécurité. Elle peut aussi être utilisée pour repérer les fraudes potentielles réalisées à partir de la technologie deepfake. Malgré son exploitation pour des fins frauduleuses, l’IA est également une solution potentiellement puissante pour la protection des données.
Préservation des données : les fondamentaux de la sécurité
Le recours à des bonnes pratiques de base en matière de sécurité des données est toujours crucial. L’utilisation d’outils de protection, comme les logiciels de cybersécurité, peut contribuer à établir des protections préventives essentielles, analyser les points de vulnérabilité d’un système, détecter les fuites de données et fournir des analyses pour aider à renforcer la stratégie de protection.
Se préparer à l’imprévu : de l’importance de l’anticipation
Face à une menace de deepfake, il est crucial pour une entreprise de prévoir une réponse, en définissant clairement les rôles de chaque collaborateur et en utilisant des outils, tels que les logiciels de gestion des risques, pour optimiser l’identification desmenaces potentielles et l’anticipation de la réponse. 3 points essentiels sont à retenir :
⦁ Il faut prévoir la stratégie à mettre en place pour permettre à l’entreprise de continuer ses activités en cas de perturbation provoquée par une fraude de deepfake. Des logiciels de Plan de Continuité d’Activité⦁ (PCA) peuvent notamment aider à récupérer des données essentielles qui auraient été dérobées ou altérées.
⦁ Un plan de communication précis doit également être élaboré, afin d’informer efficacement les employés, les clients et les partenaires de l’entreprise en cas de fraude. Ce plan doit prévoir les messages à diffuser, les canaux de communication à utiliser, ainsi que les personnes responsables de ces communications.
⦁ Enfin, il est crucial de dresser une liste exhaustive des mesures de sécurité à mettre en place pour renforcer la protection des systèmes exposés. Cette liste doit couvrir aussi bien les mesures techniques (mises à jour des systèmes, installation de logiciels de sécurité, etc.) que les mesures organisationnelles (formation des employés, revue des procédures, etc.). Ainsi, l’entreprise sera prête à agir rapidement et efficacement pour limiter les impacts d’une éventuelle attaque de deepfake.
En conclusion, face à l’évolution rapide des technologies de deepfake, les entreprises doivent être proactives. Des points essentiels sont à considérer par ces dernières : investir dans la formation des employés, l’amélioration des protocoles d’authentification, la certification des contenus, le développement d’outils de détection basés sur l’IA, la mise en place de bonnes pratiques de sécurité des données et la préparation de stratégies de réponse efficaces. Ces mesures contribueront à renforcer leur résilience et à minimiser l’impact potentiel de ces fraudes sur leur activité.
rédactrice et analyste de contenu, spécialisée dans les évolutions technologiques associées au e-commerce, pour la plateforme de comparaison logicielle Capterra.fr
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