En marge de l’atelier de réflexion stratégique sur le thème : « La place des zones frontalières dans les pôles territoires », organisé ce lundi 2 juin 2025 par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) en collaboration avec le Club de Réflexion sur l’Urbain (CRU), Dr. Ndeye Marième Samb Coordonnateur national du PUMA estime que nous devons repenser la manière de concevoir l’’aménagement dans les territoires frontaliers.

Dr. Ndeye Marième Samb, Coordonnateur national du PUMA, affirme : « Ce moment d’échange, organisé par le Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA) en collaboration avec le Club de Réflexion sur l’Urbain (CRU), s’inscrit dans une dynamique nouvelle. Une dynamique où la parole stratégique rejoint l’action concrète. Où la réflexion prospective nourrit la transformation des réalités territoriales. En effet, le PUMA est une réponse concrète à l’enclavement, à l’oubli, au sentiment d’abandon qui caractérisaient trop souvent nos zones frontalières. Grâce au travail remarquable des équipes sur le terrain, grâce aussi à l’engagement des collectivités territoriales et des partenaires, nous avons pu apporter, de l’eau, des pistes, des écoles, des postes de santé entre autres infrastructures dans des zones longtemps restées à la marge ».

Elle poursuit : « Nous devons donc collectivement repenser notre manière de concevoir l’aménagement dans les territoires frontaliers. Et c’est à cela que ce panel entend contribuer, en abordant des thématiques clés qui, toutes, convergent vers une vision renouvelée de la frontière comme espace d’opportunités. Nous parlerons de désenclavement multidimensionnel. Car désenclaver un territoire, ce n’est pas uniquement y construire une route ou un pont. C’est aussi le connecter au numérique, l’ouvrir au commerce frontalier, et l’inscrire dans les flux économiques. C’est faire en sorte que les populations n’aient pas à quitter leur terroir pour accéder aux services essentiels ».

Selon Dr. Ndeye Marième Samb, pour le PUMA, il est temps de sortir des schémas classiques. Et pour transformer durablement ces territoires, Dr. Ndeye Marième Samb souligne qu’il nous faut mobiliser des ressources nouvelles : partenariats public-privé, financements Etat collectivités revisités, financements climatiques, entre autres.

« L’investissement dans les zones frontalières n’est pas une dépense : c’est un pari sur l’avenir, un acte de justice sociale et une opportunité de croissance partagée. Nos zones frontalières sont souvent le théâtre de tensions, mais elles peuvent aussi devenir des ponts. Des interfaces de paix, de coopération et de développement, à condition d’y instaurer une gouvernance intelligente, inclusive et tournée vers la prévention », dira-t-elle.

Quant à M. Momath Talla Ndao, Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, il affirme : « Je suis très honoré de prendre part à l’ouverture de cet atelier stratégique qui s’inscrit dans une volonté forte du gouvernement de réaffirmer l’importance des zones frontalières dans l’agenda national de transformation. En effet ces territoires longtemps marginalisés dans la mise en œuvre des politiques publiques, sont aujourd’hui appelées à jouer un rôle de premier plan dans la consolidation de notre intégrité territoriale pour l’approfondissement de l’intégration régionale et la formation du développement inclusif, résilient ».

Mme Maimouna Diéye, Ministre de la famille et des solidarités, a souligné : « La rencontre d’aujourd’hui, est un moyen de réunir des savoirs, des visions, des volontés pour un objectif commun, donner aux zones transfrontalières la place qu’elles méritent dans notre trajectoire nationale de transformation dénommée « Sénégal, vision 2050 ». Les endroits frontaliers font partie de ces espaces que nous devons regarder autrement, non plus comme des espaces isolés mais comme des interfaces stratégiques, des lieux d’innovation, de résilience et de prospérité. Le présent atelier est bien plus un simple rendez-vous d’échanges, il est une réflexion stratégique sur ce nous voulons faire ensemble ».

Par Massaër DIA