À l’occasion de la Journée de l’Afrique, les derniers résultats de l’enquête Afrobarometer révèlent une aspiration forte. Sept Africains sur dix souhaitent que les pays du continent aient plus d’influence dans les décisions prises au sein des grandes institutions internationales, telles que les Nations Unies.
Réalisée dans 30 pays, l’étude montre également une perception globalement positive de l’action des organisations régionales africaines. Une majorité estime que l’Union Africaine (UA), ainsi que les communautés économiques régionales comme la CEDEAO, la SADC ou l’Union du Maghreb Arabe, prennent suffisamment en compte les besoins et les intérêts des populations.
L’UA bénéficie d’une image favorable chez plus de la moitié des répondants (55 %), avec des pics d’approbation au Libéria (79 %), en Mauritanie (69 %) et en Côte d’Ivoire (68 %). Néanmoins, des critiques plus marquées sont exprimées au Mali, au Congo-Brazzaville et en Guinée.
Concernant les acteurs extérieurs, la Chine est perçue comme ayant l’influence la plus positive (60 %), devant les organisations régionales africaines (57 %), les États-Unis (53 %), l’Union européenne (49 %), l’ancienne puissance coloniale (41 %), l’Inde (38 %) et la Russie (36 %). Mais une part importante de la population reste indécise ou peu informée sur ces influences, notamment concernant l’Inde (42 % d’abstention ou d’incertitude).
Créé en 1999, Afrobarometer est un réseau panafricain indépendant qui réalise des enquêtes d’opinion en face-à-face dans la langue de choix des répondants.
Le Round 10 a débuté en janvier 2024 et couvre jusqu’à 42 pays. Ses résultats offrent un aperçu précieux de la perception citoyenne de la gouvernance sur le continent.
Par Mohamed Compaoré
Commentaires