Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr. Fatou DIOUF, a effectué ce jeudi 22 mai 2025 une visite au Port Autonome de Dakar (PAD), Môle 10, à la Société IB-Fish SAU et à DAKARNAVE pour constater de visu les conditions de travail de ces usines de pêche. D’après le ministre, le conditionnement, la conservation des produits, constituent des problèmes au Sénégal surtout dans les périodes d’abondance.
« C’est ma première visite en tant que ministre chargée des pêches au niveau du Môle 10 du Port autonome de Dakar. Cette visite, je l’avis déjà promis aux acteurs que j’ai eu à recevoir depuis plusieurs reprises dans le cadre de réunion et de concertations. Ce que je peux retenir de cette visite, c’est que, elle est concluante parce que tout simplement ça m’a permis de voir les installations, les usines de pêche mais les infrastructures, les réalisations mais surtout les nombreux investissements qui ont été faits par les acteurs ici », a déclaré Dr. Fatou DIOUF, ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires.
Et le ministre de poursuivre : « Nous avons vu des chambres froides, au niveau IB Fishing, nous avons vu qu’ils ont réalisé des infrastructures à hauteur de plus de 40 millions de dollars. C’est beaucoup d’argent, c’est des milliards qu’ils ont injectés ici pour faire démarrer cette usine- là. L’Etat va les appuyer pour que cette usine puisse démarrer, créer de l’emploi et participer à l’effort de l’économie nationale. Au niveau des autres infrastructures, nous avons vu des réalisations en matière de chambres froides, de camions frigorifiques en matière de conteneurs parce que c’est important, le conditionnement, la conservation des produits, c’est ce qui nous manque au Sénégal surtout dans les périodes d’abondance. Actuellement, les périodes de campagne de pêche, il y a beaucoup de poissons qui sont exploités mais malheureusement le problème c’est la conservation. Et quand nous voyons les acteurs, travailler sur ce volet- là, mais nous disons, ils le font pour eux mais ils le font également pour l’État pour pouvoir en période de pénurie disposer de la ressource et mettre ça à la disposition de la population dans le cadre même de la politique de sécurité alimentaire et de souveraineté alimentaire engagée par le Président de la République et promue par le Premier Ministre ».
Le Ministre des pêches a entre autres évoqué le problème d’approvisionnement des usines, ce qui est la cause du ralentissement des activités. Cependant, elle se dit très satisfaite des autres réalisations.
« J’ai eu en a discuté avec mes collaborateurs. On voit au niveau des quais, surtout les quais de pêche artisanale, nous voyons comment les appuyer. Nous avons un programme sur quel nous sommes en train de travailler pour voir comment les appuyer pour qu’ils puissent conserver leurs produits. Mais pour ce qu’on a vu ici, je dois dire que nous sommes rassurés. Nous avons vu au niveau de IB Fishing, une usine qui produit des tonnes de glaces par jour, qui peut alimenter tout le Port et même au-delà du Port, à l’extérieur. Donc je pense que ce qu’il faut faire, c’est d’encourager ces usines -là, les aider à démarrer et qu’elles soient productives », dixit Dr. Fatou Diouf.
Le ministre précise que l’Etat va accompagner et encadrer ces usines-là pour leur permettre de produire mais aussi d’employer des sénégalais.
Concernant les travailleurs, les dockers, les gens de mer, le ministre estime que le rôle de l’Etat est de faire qu’ils soient dans de très bonnes conditions de travail.
« De manière générale, les dockers, les marins, les gens de mer, donc ce qu’il faut comprendre, Parce que même si nous sommes État, service public, bien sûr nous employons du personnel qui travaille dans le public mais quand même, nous avons un secteur où il y a beaucoup d’agents qui sont employés par le privé. Les dockers sont employés par les privés. Et les gens de mer aussi, montent à bord des navires qui appartiennent à des privés. Mais nous, notre rôle en tant que État est de faire en sorte qu’ils soient dans de très bonnes conditions de travail. Et je pense que par rapport à cela, pour les gens de mer, l’Agence Nationale des Affaires maritimes est en train d’y travailler. Et tout à l’heure quand vous étiez venus avec moi au niveau du siège de Sopasen, quand la Gaipes nous a reçus, nous avons parlé sur la convention collective pêche. Et cette convention a beaucoup amélioré les conditions de travail mais le niveau de rémunération aussi, cette convention l’a amélioré. Et ça c’est grâce à leur volonté mais grâce à une intervention agissante du ministère qui l’avait piloté à l’époque avec l’ANAM », a souligné Dr. Fatou Diouf.
Selon le ministre, ils ont travaillé pour les marins, gens de mer qui interviennent dans l’offshore, ils ont réussi à leur trouver une convention parce qu’ils étaient moins payés que leurs paires qui étaient au niveau de la sous-région.
« Et nous avions corrigé cela et actuellement le dossier est au niveau du ministère du travail. Et peut-être, quelques problèmes à régulariser. Et ils pourront comme tout le monde avoir des bonnes conditions de travail. Et tout cas, même si nous ne leur employons pas, nous ne ménagerons aucun effort pour qu’en tant autorité du département, qu’ils soient dans de meilleures conditions de travail qu’ils puissent gagner dignement leur vie et subvenir aux besoins de leur famille », dira le ministre de la pêche.
Elle a tenu à préciser que toutes les infrastructures de pêche , vont être gérées dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Par Massaër DIA
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