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Sénégal : un cadre interministériel pour refonder la formation professionnelle et technique

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Le gouvernement sénégalais a franchi une nouvelle étape vers la transformation de son système de formation professionnelle et technique, avec la mise en place d’un cadre de concertation interministériel visant à mieux coordonner les politiques et programmes du secteur. L’initiative, officialisée à Diamniadio, a été présidée par le ministre de la Formation professionnelle et technique, Amadou Moustapha Njekk Sarré, en présence de son homologue de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, et de représentants d’autres ministères et institutions partenaires.

Ce nouveau mécanisme, baptisé Cadre de concertation interministériel pour la Formation professionnelle et technique (CCI-FPT), marque une volonté politique claire : sortir des approches fragmentées pour bâtir une gouvernance intégrée et stratégique, à la hauteur des ambitions nationales. À l’horizon 2029, le Sénégal s’est fixé pour objectif de former 700 000 techniciens, avec une perspective de cinq millions d’ici à 2050.

« Il est temps d’unir nos forces dans une démarche fondée sur la transparence, la complémentarité et la coresponsabilité », a déclaré M. Sarré. Il a souligné l’urgence de répondre à la demande croissante de compétences dans les secteurs stratégiques tels que l’industrie, le BTP, l’agriculture, le numérique, l’artisanat ou encore les nouvelles technologies. Autant de domaines où la pénurie de main-d’œuvre qualifiée freine le développement économique et l’inclusion des jeunes.

Le CCI-FPT se veut également l’outil opérationnel de la « Grande Offensive pour la Formation Professionnelle et Technique » (GOFOT), une initiative gouvernementale de grande ampleur pour réorienter l’offre de formation vers les besoins réels du marché. L’un des piliers de cette stratégie repose sur la formation duale, combinant apprentissage en entreprise et enseignement théorique, avec pour cible un million de jeunes formés d’ici à 2034.

Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, a pour sa part insisté sur la nécessité de renforcer les passerelles entre les filières professionnelles et l’université. Il a engagé son département à concevoir des curricula fondés sur l’approche par compétences, et à contribuer activement à l’intégration des efforts entre les différentes institutions éducatives.

Cette nouvelle dynamique interministérielle reflète un tournant dans la politique de formation du Sénégal. Elle témoigne d’une volonté d’aligner les priorités sectorielles sur une vision partagée de développement, dans laquelle l’investissement dans le capital humain devient un levier essentiel de transformation structurelle de l’économie nationale.

Par Zaynab SANGARÈ

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