À l’heure où le monde est traversé par des tensions identitaires, des glissements idéologiques et un essoufflement des anciens repères, une question s’impose : et si l’avenir n’était ni dans la gauche classique, ni dans la droite traditionnelle, mais dans un Troisième Groupe, encore mal identifié mais déjà en marche ?
- La gauche a perdu du terrain : un constat mondial
Il suffit d’ouvrir les yeux sur l’évolution des systèmes politiques pour constater que la gauche politique, partout dans le monde, recule. L’idéologie collectiviste qui a dominé le XXe siècle s’est effondrée avec l’Union Soviétique. En Europe, les partis socialistes et sociaux-démocrates sont marginalisés, peinant à convaincre, souvent divisés, parfois vidés de leur substance. Même dans les bastions historiques, les discours égalitaristes sont devenus inaudibles face aux enjeux de sécurité, d’identité et de souveraineté.
- La droite triomphe, mais est-ce suffisant ?
À l’inverse, la droite semble regagner du terrain : retour aux valeurs traditionnelles, promotion de la famille, valorisation du travail et de l’initiative privée. Sur le plan économique, le libéralisme encadré devient la norme. Dans de nombreux pays, les électeurs plébiscitent des leaders qui prônent responsabilité, enracinement, mérite.
Mais cette droite reste encore enfermée dans les catégories anciennes, tiraillée entre intérêts économiques et tentations autoritaires. Elle n’a pas encore trouvé de socle spirituel fort et universel pour guider l’humanité vers une réconciliation profonde.
- Un Troisième Groupe émerge : ni gauche ni droite, mais au-dessus
C’est ici qu’émerge l’idée d’un troisième groupe, encore informel, encore flou, mais porteur de valeurs puissantes :
– Une éthique enracinée dans la transcendance, sans être dogmatique.
– Une défense de la famille naturelle, sans exclusion ni haine.
– Une écologie équilibrée, qui rejette le gaspillage mais assume que la Terre a été créée pour être habitée et utilisée avec sagesse.
– Une responsabilité économique, mais aussi une justice sociale réelle, fondée sur la dignité de chacun.
– Une réconciliation entre foi et raison, entre traditions spirituelles et défis modernes.
Ce groupe, au-delà des partis, pourrait bien représenter l’avenir moral, politique et spirituel de notre planète.
- Le Coran, livre intemporel, avait-il déjà tout annoncé ?
Et ce n’est qu’à ce moment, après avoir parcouru ces constats, que l’on se souvient d’un texte révélé au 7e siècle.
La sourate 56 du Coran, « Al-Waqi’a » (L’Événement), opère une classification étonnante de l’humanité en trois groupes :
– Ashab al-Mash’ama (les gens de la gauche), perdants dans l’au-delà.
– Ashab al-Maymana (les gens de la droite), sauvés et méritants.
– As-Sabiqun al-Muqarrabun (les rapprochés, les devanciers), un groupe d’élite spirituelle.
Ces catégories, bien que spirituelles à l’origine, trouvent un écho troublant dans notre actualité politique et civilisationnelle :
– La gauche s’effondre.
– La droite domine, sans offrir de perspective ultime.
– Un troisième groupe, plus éclairé, plus équilibré, doit émerger.
- Appel aux penseurs, aux croyants et aux bâtisseurs
Le temps est venu de penser ce Troisième Groupe :
– Ni un parti politique, ni une église, ni une idéologie,
– Mais une plateforme universelle de valeurs communes à l’humanité, fondée sur la transcendance, l’équilibre, la justice et la responsabilité.
Et si le Coran, par allusion, avait déjà annoncé l’effondrement de la gauche, la domination relative de la droite, et l’émergence d’un troisième groupe supérieur ?
Il ne s’agit pas d’imposer une lecture religieuse du monde, mais de reconnaître que certains textes spirituels peuvent éclairer l’histoire, les cycles humains et les orientations à venir.
Ce texte est une invitation. À la réflexion. À la construction. Et peut-être, à la réforme.
Par Magaye GAYE, Économiste international
Commentaires