En 2024, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a procédé à l’inspection de 118 navires battant pavillon sénégalais. Ce chiffre témoigne d’une nette intensification du contrôle des équipements radioélectriques maritimes, au regard des statistiques des années précédentes. En 2022, 74 navires avaient été inspectés, tandis qu’en 2023, ce nombre était passé à 93. Cette progression constante s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la sécurité en mer et de veiller au respect des normes internationales.
Cette dynamique proactive s’est concrétisée le 9 mai 2025, par une visite technique inopinée du Directeur général de l’ARTP, Dahirou Thiam, à bord du navire Aline Sitoe DIATTA, amarré au port de Dakar. Accompagné des responsables de la compagnie COSAMA, l’objectif était de vérifier l’état opérationnel des dispositifs de communication à bord, notamment ceux dédiés aux alertes de détresse, à la navigation sécurisée et à la transmission d’informations en situation d’urgence.
La conformité aux conventions internationales reste au cœur de ces inspections. L’ARTP s’appuie notamment sur les exigences du traité SOLAS (Safety of Life at Sea) et du Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM), qui imposent des standards rigoureux en matière de radiocommunication maritime. Le respect de ces cadres réglementaires permet de garantir l’intégrité des dispositifs embarqués et de réduire significativement les risques liés à la navigation.
À travers cette montée en puissance des opérations de contrôle, l’ARTP réaffirme son rôle central dans la protection des vies humaines en mer, dans un contexte où le transport maritime demeure vital pour l’économie nationale et sous-régionale. La fiabilité des systèmes de communication constitue un pilier de cette stratégie, à l’heure où les enjeux de sécurité, de connectivité et de souveraineté technologique prennent une importance croissante.
Par Zaynab Sangarè
Afrikmanagement.com/ Mai 2025
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