La Commission de l’Urbanisme, de l’Aménagement du territoire et des Transports de l’Assemblée nationale a organisé, le lundi 05 mai, un atelier d’échange avec la plateforme VTC Yango. L’objectif : sensibiliser les députés aux défis et opportunités de l’économie numérique, en particulier à travers l’exemple concret des services de transport opérés par des applications mobiles.
L’atelier s’est tenu en présence de la Directrice régionale de Yango, Mme Élodie Filopon, et du juge Jean Aloïse Ndiaye. Ensemble, les participants ont examiné les ressorts économiques des plateformes numériques, reposant sur des modèles variés comme les commissions, les abonnements ou les services premium. Au-delà des mécanismes techniques, les échanges ont surtout mis en avant le rôle de ces entreprises dans le développement de l’innovation, la création d’emplois et le dynamisme entrepreneurial au Sénégal.
Depuis 2021, Yango s’est implantée dans le pays, proposant des services de transport et de livraison. Une présence qui s’est imposée dans un cadre juridique encore flou. Si certains textes généraux peuvent s’appliquer, aucun dispositif spécifique n’a encore été adopté pour encadrer les plateformes VTC, soulevant des questions de régulation.
Les discussions ont ainsi mis en exergue la nécessité urgente de mettre en place un encadrement juridique clair et équilibré. Les intervenants ont insisté sur la double exigence : protéger les consommateurs et garantir une concurrence saine, tout en laissant de la place à l’innovation. Le décret censé réguler ce secteur est toujours en attente de publication. Un retard que certains jugent préoccupant dans un contexte de forte croissance des services numériques.
Cet atelier marque une étape importante dans la prise de conscience des enjeux liés à la transformation numérique du secteur des transports. Il reste désormais à traduire ces échanges en mesures concrètes.
Par Babou Landing Diallo
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