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Le Sénégal et la Mauritanie entrent dans le cercle des exportateurs de GNL : une avancée stratégique et des défis à relever

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Le 17 avril 2025, BP a annoncé le chargement réussi de la première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) issue du projet Greater Tortue Ahmeyim (GTA), marquant ainsi l’entrée officielle du Sénégal et de la Mauritanie sur la scène mondiale des exportateurs de GNL. Cette étape historique fait suite à l’atteinte du « First Gas » le 31 décembre 2024 et au démarrage de la production de GNL le 9 février 2025 à bord du navire de liquéfaction Gimi, amarré au niveau du Hub/Terminal. 

Le projet GTA, opéré par BP en partenariat avec Kosmos Energy, Petrosen et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH), est conçu pour produire environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an sur une période de 20 ans.  Cette production est destinée à répondre à la demande mondiale croissante en énergie, tout en fournissant du gaz aux marchés domestiques des deux pays partenaires.

Le projet repose sur des infrastructures offshore innovantes, notamment une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) et une unité flottante de liquéfaction de gaz naturel (FLNG), positionnées à environ 120 km au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises.

Cette avancée stratégique s’inscrit dans une dynamique de transition énergétique pour la sous-région, visant à diversifier les sources d’énergie et à renforcer la souveraineté énergétique. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière de transparence, de gestion des revenus et de développement durable. Le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines du Sénégal a souligné l’importance de garantir l’efficacité, la transparence et la soutenabilité des retombées économiques au profit des populations.

Enfin, l’exportation de la première cargaison de GNL du projet GTA représente une étape majeure pour le Sénégal et la Mauritanie, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques et énergétiques. Cependant, la réussite à long terme de ce projet dépendra de la capacité des deux pays à relever les défis liés à la gouvernance, à la gestion des ressources et à la transition énergétique.

Par Zaynab Sangarè, Sénégal 

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