Pour détecter précocement les troubles cognitifs associés aux maladies neurodégénératives, la piste de l’odorat, déjà pressentie, se précise et pourrait s’avérer être un marqueur clé. Des chercheurs américains ont développé un test olfactif simple qui évalue la capacité à identifier et distinguer les odeurs, ce test permettrait d’intervenir bien avant l’apparition des symptômes.
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- Le trouble de l’odorat, un marqueur de démence
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Une équipe du Mass General Brigham de Boston, aux États-Unis, s’est particulièrement intéressée au dysfonctionnement olfactif comme signal d’alarme précoce pour diverses maladies neurodégénératives, comme Alzheimer ou Parkinson. Ils ont ainsi mis au point un test nommé « Aromha Brain Health Test » qu’ils ont soumis à des participants, certains souffrant de troubles cognitifs légers, d’autres non.

L’odorat pourrait devenir un marqueur clé pour détecter précocement les troubles cognitifs liés aux maladies neurodégénératives. © Microgen, Shutterstock.com
Les chercheurs ont constaté que le fait d’identifier une odeur, de la mémoriser, ou de la dissocier d’une autre, diminuait avec l’âge. Par ailleurs, les adultes présentant des troubles cognitifs légers obtenaient des scores plus faibles en matière de discrimination et d’identification des odeurs.
« Nos résultats suggèrent que les tests olfactifs pourraient être utilisés dans les contextes de recherche clinique chez les adultes âgés, pour prédire le risque de maladies neurodégénératives, expliquent les auteurs. Cela nous permettrait d’intervenir des années avant l’apparition des symptômes de perte de mémoire. »
Ce n’est pas la première fois que des scientifiques avancent la piste olfactive comme un marqueur de démence. En 2024, des chercheurs du CNRS précisaient que « 80 % des patients Alzheimer souffrent d’un trouble de l’odorat, ce qui en fait un signal précoce de la maladie ».
Par FUTURA
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