Le climat a subi un changement majeur à partir de juillet 2023, comme le montre une échelle des températures mise en ligne par Copernicus. Que s’est-il passé ?
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- Une nouvelle hausse des températures malgré l’arrivée d’un phénomène refroidissant
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Cela fait désormais 18 mois que le niveau de réchauffement mondial a dépassé le seuil symbolique de +1,5 °C comparé à l’ère préindustrielle. Ce seuil était la limite à ne pas dépasser sur laquelle la majorité des pays du monde s’était mis d’accord en 2015 à Paris. Copernicus, l’organisme européen de surveillance du climat, a publié une échelle de temps montrant clairement le seuil de dépassement depuis l’année 2023.
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Le niveau de réchauffement de la Terre de début 2023 à début 2025. © Copernicus
Après avoir frôlé le seuil plusieurs fois ces dernières années, le niveau des températures semble avoir basculé à partir de juillet 2023. Mais comment l’expliquer ? Le réchauffement climatique, lié à nos émissions de gaz à effet de serre, a progressé de manière constante dans le monde, avant d’exploser en 2023. Cependant, un autre paramètre a joué un rôle aggravant et celui-ci est clairement visible sur cette échelle : la phase climatique El Niño s’est mise en place en juin 2023, avec un effet réchauffant naturel qui s’est additionné au réchauffement climatique. El Niño a atteint son pic d’intensité entre l’hiver et l’automne suivant : c’est à ce moment-là que le niveau de réchauffement s’est élevé au plus haut, jusqu’à + 1,78 °C en décembre 2023.
El Niño s’est ensuite atténué et s’est terminé au printemps 2024. Les températures ont subi une petite baisse, tout en se maintenant à des niveaux toujours élevés. L’homologue froid d’El Niño, la phase La Niña a ensuite pris le relais entre décembre et janvier dernier. Cependant, la relative baisse des températures ne s’est pas poursuivie. Alors même que La Niña est censée avoir un effet légèrement refroidissant sur les températures mondiales, le niveau de réchauffement est reparti à la hausse. En janvier 2025, un nouveau pic de chaleur a d’ailleurs été atteint avec + 1,75 °C, une véritable anomalie. Preuve que la variabilité naturelle ne fait apparemment pas le poids face à l’accélération du réchauffement climatique.
Par FUTURA
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