Inquiets de voir la montée des intelligences artificielles chinoises, plusieurs voix s’élèvent aux États-Unis pour durcir les sanctions contre la Chine. Nvidia est pointée du doigt pour ses puces spécialement conçues pour la Chine, qui sont pourtant bridées.
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- De nouvelles puces pourraient être interdites en Chine… et à Singapour
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L’entreprise chinoise DeepSeek a non seulement réussi à rattraper son retard sur les intelligences artificielles concurrentes comme ChatGPT en un temps record, mais elle l’aurait fait avec beaucoup moins de moyens. Cette prouesse inquiète aux États-Unis. Dario Amodei, président d’Anthropic qui développe le chatbot Claude, a appelé à plus de restrictions sur les exports vers la Chine, un appel qui a trouvé écho chez plusieurs membres de la Chambre des représentants des États-Unis, selon le Wall Street Journal.
DeepSeek a indiqué avoir entraîné son modèle DeepSeek-V3 avec seulement 5,6 millions de dollars et 2 048 puces graphiques Nvidia H800. Si les entreprises américaines utilisent des puces H100 et leurs successeurs H200, Nvidia n’a pas le droit de les vendre en Chine depuis 2022. La firme avait alors créé la puce H800, une version bridée de la H100, et achetée par DeepSeek avant qu’elle soit interdite en 2023. Désormais, Nvidia vend une autre puce en Chine, la H20 développée spécifiquement pour ce marché.
Cette dernière puce serait directement visée par de nouvelles sanctions afin de tenter de freiner le développement des IA chinoises. Cependant, les spécialistes sont de plus en plus sceptiques et pensent que DeepSeek a menti sur les chiffres. La firme chinoise aurait utilisé un plus grand nombre de puces graphiques, et surtout aurait mis la main sur des puces plus évoluées, pourtant interdites d’export vers la chine. Les nouvelles sanctions pourraient donc aussi viser Singapour, accusé d’aider la Chine à contourner les restrictions.
Pour sa part, Nvidia affirme que ses revenus à Singapour ne donnent aucune indication d’une quelconque diversion vers la Chine et que ses produits sont conformes à toutes les demandes actuelles du gouvernement et utilisent notamment une technologie datant d’il y a cinq ans. Le constructeur s’est dit prêt à travailler avec la nouvelle administration.
Par FUTURA
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