Le Conseil national de protection de la nature alerte sur le développement anarchique de l’énergie photovoltaïque en France : à cause des nombreuses entraves à son développement en ville, l’énergie solaire est de plus en plus déployée en pleine nature, ce qui ruine tout bénéfice écologique !
La sortie des énergies fossiles est un objectif majeur à atteindre d’ici 2050 pour freiner l’accélération du réchauffement climatique, mais pas au détriment de la biodiversité. Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) a délivré son avis sur la question, publié par Actu-environnement. « Après des débuts timides, l’énergie solaire photovoltaïque connait un déploiement très soutenu depuis les 10 dernières années. D’abord déployée sur les toitures, cette technologie se développe de plus en plus par des installations au sol ».
Des installations solaires gigantesques sur des espaces naturels sous prétexte de la transition écologique
Cependant, le CNPN s’inquiète « des projets aux emprises de plus en plus grandes [qui] émergent dans des habitats de prairies, de landes, de forêts, de lacs, de zones humides comme d’espaces agricoles, y compris au sein d’aires protégées ».
Une « tendance au gigantisme » qui détruit « les écosystèmes préexistants », en engendrant par exemple « une perte d’habitat de nidification et d’alimentation pour les oiseaux ; la disparition d’arbres utilisés par les chauves-souris pour se reproduire, hiberner ou chasser ; un appauvrissement de la flore — tant en quantité qu’en diversité — et des insectes pollinisateurs qui y sont associés ; la mortalité de la petite faune qui s’y trouve lors des travaux, en particulier les reptiles et les amphibiens en phase terrestre ».
Mais ce n’est pas tout, « les panneaux photovoltaïques peuvent également constituer un piège pour les insectes polarotactiques qui viennent y pondre ou s’y poser, et peuvent engendrer des collisions avec les oiseaux et les chiroptères. Les clôtures de protection occasionnent des ruptures de continuités écologiques pour les mammifères ».
En cause, les lois sur l’urbanisme, le refus de certaines mairies d’entreprendre des travaux, mais aussi le risque d’incendies associé aux panneaux qui inquiète dans certaines villes.
Pourtant, de nombreuses études ont montré que le photovoltaïque était véritablement l’énergie du futur, mais cela, uniquement lorsque celle-ci est installée dans un espace déjà urbanisé et certainement pas dans la nature.
Par FUTURA
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