Lors d’un entretien d’embauche, si vous conjuguez professionnalisme avec esprit critique, vous aurez de fortes chances de faire la différence face à d’autres concurrents à diplômes équivalents. Un sondage démontre que le vent tourne en faveur des « soft skillz », ces compétences qui ne s’acquièrent pas sur les bancs de l’université. Les recruteurs deviennent moins exigeants sur les diplômes et ont une approche plus perméable aux savoir-être professionnels.
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Les diplômes ont longtemps été un critère déterminant dans le recrutement d’un candidat. S’ils le sont toujours dans certains secteurs d’activité, ils sont de plus en plus concurrencés par les savoir-être. Certaines de ces compétences, ou « soft skills », sont plus particulièrement recherchées sur le marché du travail, selon un récent sondage américain.
La qualité la plus prisée des recruteurs est une bonne gestion du temps. Pour cause, 47 % de ceux interrogés par la société spécialisée ZipRecruter estiment que les candidats qu’ils reçoivent en entretien en sont dépourvus. Développer ce savoir-être vous aidera certainement à décrocher le poste que vous convoitez. Le professionnalisme et l’esprit critique sont les deux autres « soft skills » qui font le plus défaut aux chercheurs d’emploi, selon les dires des professionnels de l’embauche. Ces derniers estiment que 43 % et 39 % des actifs n’ont pas respectivement ces compétences douces. Les mentionner dans un CV est donc une vraie carte à jouer pour que votre candidature se démarque.
Le savoir-être professionnel fait la différence
Ces résultats attestent de ce que l’on appelle communément l’approche « skills first ». Cela consiste à privilégier les compétences, notamment comportementales, aux diplômes. En effet, les entreprises qui exigent inutilement des titres universitaires manquent souvent d’efficacité dans leur recrutement. Elles se privent aussi de talents précieux et productifs en excluant ceux qui n’ont pas fait de licence ou de master. D’autant plus que rien ne prouve que les études longues favorisent l’apprentissage de savoir-être professionnels.
Forts de ce constat, les managers essaient de ne plus prioriser les diplômes dans les processus d’embauche. La grande majorité de ceux interrogés (72 %) déclarent privilégier l’approche « skills first » dans le recrutement. De plus, 45 % d’entre eux disent avoir renoncé à exiger des diplômes universitaires pour certains des postes qu’ils ont pourvus l’année dernière. De manière générale, le site ZipRecruter a constaté que la proportion d’offres d’emploi incluant une licence dans la liste des compétences exigées a baissé de 10 % depuis 2022.
Programmes d’aide et d’accompagnement
En plus de réécrire les annonces et les fiches de poste en insistant sur les compétences plutôt que sur les diplômes, les dirigeants d’entreprise mettent en place différents dispositifs pour attirer un vivier de talents diversifiés et compétents. Des entreprises américaines aident notamment leurs collaborateurs à rembourser leurs prêts étudiants ou les soutiennent financièrement dans leur reprise d’études. Des investissements qui en valent la peine, selon eux. En effet, une grande partie des employeurs sont d’avis que ces programmes d’aide et d’accompagnement ont un impact « important et positif » sur le recrutement et la fidélisation des actifs.
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