Le gouvernement sénégalais prend des mesures significatives pour transformer le secteur énergétique du pays. En attendant la mise en service des gisements de gaz offshore, le Sénégal prévoit d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) comme solution transitoire.
Par Zaynab Sangarè, Dakar
L’objectif est de convertir toutes les centrales actuelles fonctionnant au fioul lourd (HFO) en centrales à gaz, avec une capacité de production convertible estimée entre 400 MW et 500 MW. Parallèlement, un vaste projet de construction de gazoducs est en cours. S’étendant sur environ 472 kilomètres, ce réseau de pipelines nécessitera un investissement de 300 millions de dollars et sera réalisé en plusieurs phases.
En septembre 2020, l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) a octroyé une subvention au Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS) pour une étude de faisabilité d’un réseau de pipelines terrestres. Ce réseau a pour but d’acheminer le gaz des champs offshore vers les centrales électriques du pays.
Ce projet ouvre la voie à de nombreuses opportunités pour les entreprises spécialisées dans divers domaines, notamment les services d’hélicoptères pour le transport du personnel des plateformes, les relevés sismiques 3D, la conception et construction de pipelines de GNL, la fabrication de tuyaux, le dragage maritime, l’inspection et tests, la gestion des déchets.
Avec ces initiatives, le Sénégal se positionne pour devenir un acteur clé dans le domaine de l’énergie en Afrique de l’ouest, tout en répondant aux besoins énergétiques croissants de sa population et de son économie.
Zaynab Sangarè
(Afrik Management/ Juin 2024)
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