Saga des Femmes

Madame Diariatou DIALLO: Parcours d’une battante pour l’émergence du potentiel de la jeunesse et des femmes en République de Guinée, un exemple pour l’Afrique

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Diariatou DIALLO est présidente de la fondation « Des Fond’s Actions Ibra – y – Maria pour le rayonnement de l’Afrique » (FIMRA), un nom qui tient à un jeu de mots des prénoms de ses parents aujourd’hui décédés et qu’elle a tenu à rendre hommage.

Cette fondation a pour but de faire la promotion des jeunes et des femmes à travers l’inclusion économique, sociale et environnementale. Elle s’aligne sur la vision de l’agenda 2063 de l’union africaine qui appelle à une société plus inclusive dans laquelle, les femmes et les jeunes ne sont pas exclus. La fondation  « Des Fond’s Actions Ibra – y – Maria pour le rayonnement de l’Afrique » met l’accent sur le sixième point de cet agenda qui stipule que : « les aspirations reflètent notre désir d’une prospérité et d’un bien-être partagé, d’une unité et d’une intégration, dans un continent de citoyens libres et d’horizons élargis, où les femmes et les jeunes tous sexes confondus, réalisent tout le potentiel, libéré de la peur, de la maladie et à l’abri du besoin ».

Avec 25 ans dans l’administration publique et privée, Madame Diariatou DIALLO, traine derrière elle une longue expérience professionnelle en Guinée. Elle a notamment été directrice générale adjointe de l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi pendant sept ans, avant d’intégrer la primature en tant que conseillère dans le cadre de l’inclusion sociale, de l’emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes et de l’éducation.

Elle est à l’initiative de beaucoup de projets et de programmes en république de Guinée en faveur des jeunes et des femmes : « nous avions mis en place une plateforme digitale permettant aux jeunes et aux femmes sortant des universités et des écoles de formation professionnelle de pouvoir s’enregistrer en tant que demandeur d’emploi, et notre rôle était de les mettre en contact avec les entreprises pour des stages, ou avec des écoles de formation pour une compétence pointue. Mais au niveau de la projection institutionnelle, nous avons failli parce que les jeunes ont pensé qu’en s’inscrivant, ils auront de l’emploi tout de suite ». Alors que l’on sait que la Guinée est un pays à forte pluviométrie (8 à 9 mois de pluie par an), et qu’elle dispose des terres arables, ces paramètres naturels ont amené Madame DIALLO à insuffler une nouvelle dynamique chez les jeunes et des femmes en allant vers l’entrepreneuriat agricole. Nous pouvons citer le programme AFAWA, qui grâce à son dynamisme a su faire bénéficier les femmes guinéennes du financement de la banque africaine de développement à travers ce programme, qui est une initiative panafricaine, visant à combler le déficit de financement qui affecte les femmes en Afrique. Il est estimé à 42 milliards de Dollars.

Il y a également le programme d’appui à la transformation agricole guinéenne avec un volet entrepreneurial financé par la BAD : « ce programme a permis à beaucoup de jeunes et femmes d’aller vers l’entrepreneuriat agricole et être autosuffisant. Aujourd’hui nous avons un accord de 18 millions de dollars pour les jeunes et les femmes dans le domaine de l’agro-business en Guinée Conakry ».

Parlant de la formation, la présidente de l’ONG « Des Fond’s Actions Ibra – y – Maria pour le rayonnement de l’Afrique » confie qu’en Guinée, « il y a eu beaucoup de réformes institutionnelles et justement nous avons compris, par rapport à la 4e révolution industrielle qu’il y a de nouvelles compétences parce qu’il y a de nouveaux métiers ». Elle pense donc qu’ « il faut réfléchir comment réadapter les curricula de formation aux besoins du marché. C’est ce qui nous a permis avec la Banque Mondiale, dans le projet Booster les compétences pour l’employabilité des jeunes, dont l’une de ses composante était le Fond compétitif, qui permet aux entreprises de mettre en place un consortium avec les écoles de formation pour former les jeunes sur ce dont l’entreprise a besoin. Nous avons essayé de corriger les défaillances du système éducatif, en mettant l’accent sur l’entrepreneuriat, la formation, et sur la réadaptation de curricula de formation ».

Si l’Etat fait des réformes institutionnelles, Madame Diariatou DIALLO pense que les jeunes et les femmes doivent réfléchir sur l’approche de solution à apporter pour que leur émergence soit effective au niveau de l’intégration africaine.

Madame Diariatou DIALLO intervenait dans un panel lors du 16eme Forum de l’Intégration Africaine (FOGECA) à Dakar, sur le thème « Développement de l’Afrique, comment faire émerger le potentiel de la jeunesse et l’approche genre ».

Par Guy René EKANI

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