Le Soleil approche déjà de son maximum d’activité. Il y a des signes qui ne trompent pas. Les experts nous assurent que nous n’aurons pas à attendre le milieu de 2025 pour cela. Cela promet de grandes tempêtes avec les risques que cela comporte pour nos sociétés hyperconnectées.
Juillet 2025. C’est la date à laquelle les astronomes s’attendaient à voir notre Soleil atteindre le maximum de l’activité de son cycle de 11 ans. Une activité qui, toujours selon leurs estimations initiales, devait alors plafonner autour des 115 taches sombres par mois.
En avril dernier, des chercheurs de la Nasa et du National Center for Atmospheric Research (NCAR) avaient déjà révisé leur position en rapprochant la date du maximum solaire et en l’estimant à quelque 185 taches visibles sur le Soleil par mois.
Des signes révélateurs d’une activité solaire qui s’intensifie
Depuis, de nombreux signes montrent que le Soleil se déchaîne de plus en plus. En juin dernier, le nombre de taches solaires a atteint sa valeur la plus élevée depuis plus de 20 ans. Et une tache solaire s’est développée jusqu’à la taille de 10 fois notre Planète. Le nombre d’éruptions solaires de classe X, M et C augmente, lui aussi.
Et voici aujourd’hui que les experts de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) annoncent que notre Soleil atteindra possiblement son pic d’activité encore plus tôt. Entre janvier et octobre 2024. Un pic donc plus précoce, mais aussi plus fort — envisagé entre 137 et 173 taches solaires par mois — et qui devrait durer plus longtemps que ce que les prévisions initiales avaient laissé entendre.
Pour arriver à ces prévisions, les astronomes s’appuient sur les enregistrements des nombres de taches des cycles passés, des statistiques et des modèles de la dynamique solaire. Ils comptent désormais mettre leurs prévisions à jour sur une base mensuelle, en fonction des décomptes de taches solaires. Parce que le risque de tempêtes géomagnétiques potentiellement puissantes va augmenter en approchant le maximum solaire. Or, ces tempêtes solaires sont susceptibles d’endommager nos réseaux électriques ou nos satellites. Mieux vaut donc en être averti pour pouvoir mettre en œuvre des mesures de protection.
Un maximum solaire qui s’annonce spectaculaire
La bonne nouvelle, c’est que cela nous promet aussi des aurores boréales plus nombreuses, plus étendues et plus spectaculaires dans les prochains mois. Un peu comme la tempête d’aurores polaires qui a pu être admirée ce week-end, même depuis le sud de la France. Alors, préparez-vous à un hiver enchanté…
Bonne nouvelle aussi pour ceux qui comptent profiter — depuis les États-Unis notamment — de l’éclipse totale de Soleil du 8 avril prochain. Elle se produira autour du maximum solaire et laissera ainsi voir une couronne particulièrement active. De quoi possiblement observer des proéminences solaires, ces énormes boucles de plasma qui s’étendent vers l’extérieur du Soleil.
EN CE MOMENT, NOTRE SOLEIL BOUILLONNE D’ACTIVITÉ. MAIS IL NE DEVRAIT ATTEINDRE SON MAXIMUM QUE D’ICI PLUS D’UN AN, PRÉVOIENT LES CHERCHEURS. IMAGE GÉNÉRÉE PAR UNE IA. © X. DEMEERSMAN, BING IMAGE CREATOR
Il y a quelques jours — ou plutôt quelques nuits –, le merveilleux spectacle des aurores boréales a une nouvelle fois illuminé le ciel de France — et du monde. Une nouvelle fois parce que c’était déjà arrivé à la fin du mois de février dernier. Le tout à la faveur d’une activité solaire qui n’en finit pas de se faire de plus en plus intense.
Qui n’en finit pas ? Eh bien, justement, si. Parce que, les astronomes l’ont déterminé depuis pas mal de temps déjà, l’intensité de l’activité solaire varie selon un cycle d’environ 11 ans au cours duquel le nombre de taches et d’éruptions croît puis décroit. Notre Soleil est actuellement et depuis 2019, entré dans son 25e cycle. Et les prévisions officielles de la Nasa et de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) l’annonçaient peu intense avec un maximum d’environ 115 taches par mois atteint vers la fin de 2025.
Le saviez-vous ?
Les cycles solaires les moins intenses enregistrés jusqu’ici ont connu un maximum d’environ 100 taches par mois. Les plus intenses ont pu faire apparaître jusqu’à 300 taches par mois.
Mais de nouvelles prévisions viennent aujourd’hui remettre cette date en question. Des chercheurs de la Nasa et du NCAR (National Center for Atmospheric Research) avancent que le maximum de l’activité solaire du cycle 25 pourrait survenir dès après le milieu de 2024. Ce qui donne envie de leur faire confiance, c’est qu’ils avaient déjà publié des prévisions relatives à l’intensité de ce cycle qui se sont avérées mieux coller à la réalité observée que les prévisions officielles.
Les chercheurs de la Nasa et du NCAR précisent que le maximum solaire devrait finalement se fixer à quelque 185 taches visibles sur notre Soleil par mois ! C’est beaucoup plus que ce qu’avaient prévu leurs collègues. Mais tout de même un peu moins que ce qu’ils avaient eux-mêmes annoncé à l’origine. De quoi placer le cycle 25 à peu près dans une moyenne.
Des tempêtes solaires et des humains
Rappelons tout de même que les prévisions sur l’intensité des cycles solaires restent difficiles à faire. Les données à disposition ne concernent pas plus de 25 cycles. C’est peu pour en tirer une modélisation précise. Alors certains essaient de trouver des indices ailleurs. Au cœur des variations du champ magnétique du Soleil, par exemple. C’est l’option que les chercheurs de la Nasa et du NCAR ont retenue. Selon eux, l’intensité d’un cycle dépend du moment où le champ magnétique du cycle précédent s’éteint complètement. Un moment qu’ils ont surnommé « terminateur ».
Et ce terminateur ne coïncide pas tout à fait avec le minimum solaire. Lorsque le dernier minimum solaire a été atteint, les chercheurs pensaient que le terminateur du cycle 24 se produirait vers la mi-2020. Annonçant un cycle 25 très intense. Or, l’événement n’est survenu seulement qu’en… décembre 2021 ! Laissant plutôt présager un cycle à venir un peu plus doux.
Ce qu’il faut savoir, c’est que même une fois que le Soleil aura atteint son maximum d’activité — qui s’annonce plus fort que celui du cycle précédent –, nous continuerons à vivre sous les feux de ses colères pendant un certain temps encore. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui rêvent d’assister au spectacle magique des aurores boréales. Puisqu’elles prennent racine dans des interactions entre les vents solaires et le champ magnétique de notre Terre. Mais c’est une moins bonne nouvelle lorsque l’on se souvient que ces interactions-là peuvent aussi avoir des conséquences plus fâcheuses. En février 2022, une tempête solaire, pourtant pas si puissante, avait mis un terme à la course de 40 satellites de SpaceX.
Plus globalement, la météo spatiale peut avoir des conséquences sur nos systèmes de communication ou même sur nos réseaux électriques. C’est notamment le cas des tempêtes géomagnétiques provoquées par des éjections de masse coronale (CME).
Et les chercheurs de la Nasa et du NCAR soulignent que, pendant les cycles impairs, les éruptions solaires les plus puissantes et les éjections de masse coronales se produisent généralement finalement plus durant la phase de redescente. Soit après le maximum. Une question d’alignement du champ magnétique de notre Soleil — qui bascule tous les 11 ans — avec celui de notre Terre. Ainsi nous pourrions finalement vivre les événements de météo spatiale les plus intenses dans le courant des années 2025 et 2026.
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