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TOGO/AGRICULTURE : 80 000 tonnes de coton de prévision pour cette année

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LOME, 14 septembre (AFRIK MANAGEMENT)- Après plusieurs années de difficultés, avec une baisse de production de 11%, production de l’or blanc renaît de ses cendres, avec une superficie de production de plus de 100 000 hectares pour une prévision de plus de 80 000 tonnes de coton cette saison.

Dans les préfectures de Haho et de l’Ogou, dans la Région des Plateaux, les jeunes plans de cotonniers sont à perte de vue. Des centaines d’hectares sont emblavés de manière intensive, avec des semences de qualité. 

Le traitement et les soins apportés aux cultures sont également conformes aux normes recommandées par les experts, ce qui favorise une bonne croissance des cotonniers, ont indiqué les premiers responsables de la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton du Togo (FNGPC).

 « Le coton promet de belles perspectives cette année grâce à plusieurs facteurs favorables. Tout d’abord, nous avons bénéficié d’une bonne pluviométrie, ce qui a été essentiel pour le développement des cultures. De plus, la maîtrise des insectes dévastateurs, singulièrement les ‘’Jassides’’, a été grandement améliorée grâce à la disponibilité des produits de traitement, soutenue par la subvention des intrants par l’État. En outre, l’augmentation du prix d’achat du coton au niveau de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), passant de 200 F à 300 F par kilogramme, a été un incitatif pour les producteurs de coton. Cette conjonction de facteurs a suscité un intérêt accru pour la culture du coton, ce qui a permis d’atteindre cette année une superficie de 100 000 hectares, comparée aux 67 000 hectares de l’année précédente. Avec ces 100 000 hectares de coton, nous prévoyons de récolter au moins 80 000 tonnes de coton cette saison », a indiqué le président de la FNGPC COOP-CA, Koussouwé KROUFEI.

Ces prévisions sont également approuvées par les chercheurs qui recommandent aux agriculteurs, de suivre de manière stricte les consignes agronomiques, que ce soit pour cette année ou pour les années à venir, en particulier face au changement climatique.

« La nouvelle campagne de coton s’annonce meilleure que l’année précédente, qui a été affectée par les dégâts causés par une nouvelle espèce de ravageurs appelés Jassides. Des études ont été menées sur cette espèce, ce qui a permis d’identifier une nouvelle molécule mise à disposition des producteurs par la NSCT, offrant de bons résultats. Cependant, en raison du dérèglement climatique, des règles doivent être suivies dès la période des semis. Il est recommandé d’opter pour le semi-direct sous couvert végétal, un système permettant aux cultivateurs de semer sans attendre de fortes pluies. Prétraiter le champ avec des herbicides et réaliser les semis sur les paillés favorisent la conservation de l’eau dans le sol et la croissance rapide des plants. Il est essentiel de bien entretenir les plants de coton en utilisant de bons intrants et en suivant les étapes de traitement. Les études ont identifié environ 1500 ravageurs du cotonnier, d’où l’importance des traitements. Selon les évaluations, un champ de coton non traité peut perdre jusqu’à 60% de son rendement», a indiqué Ayeva Bassarou, Directeur du Centre de recherche agronomique savane humide de Kolokopé.

Les femmes et le coton

La filière cotonnière connaît un remarquable regain au Togo et réaffirme sa place dans le secteur agricole. Dans ce secteur prometteur, les femmes ont également leur place. Même si elles sont rares dans le domaine, quelques-unes se démarquent et tirent d’énormes profits de cette activité.

C’est le cas de Mme MORONGOU Namana, trésorière générale de la FNGPC COOP-CA, qui cultive chaque année trois hectares de coton. « L’avantage c’est que la production du coton permet un important rendement comparativement à d’autres cultures notamment le maïs. Il suffit de faire bien la rotation. C’est très bénéfique et ça permet une autonomie financière », a-t-elle confié à AfreePress.

D’ailleurs, Mme Mme MORONGOU plaide pour une inclusion totale des femmes dans cette filière.

Soulignons que le secteur cotonnier joue un rôle important dans l’économie togolaise. Première culture de rente des exploitations agricoles, le coton s’affirme comme la première culture industrielle du Togo et le 4ème produit d’exportation du pays après le klinker, le ciment et les phosphates.

Le coton est donc l’un des produits agricoles qui contribuent de manière substantielle au PIB, soit à hauteur de 1 à 4,3%.

Rappelons que la contre-performance des producteurs de coton est liée à l’impact des aléas climatiques et surtout à l’invasion de nouveaux ravageurs. En effet, certains cotonculteurs se sont tournés vers la culture du soja, en raison des conditions de marché plus favorables pour ce produit de rente, sa demande croissante sur les marchés nationaux et internationaux, et un débouché garanti par la PIA avec l’appui du MIFA (Mécanisme incitatif de finance agricole fondé sur le partage de risques).

admin
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