Les recruteurs se font une idée d’un CV, et du potentiel du candidat, un coup d’œil. Voici une liste de termes qui vous aideront à vous démarquer.
« Créer », « négocier », « planifier »
Rien de tel que des verbes d’action pour, d’une part donner du dynamisme à un CV, d’autre part renvoyer l’image d’un candidat motivé. « Les verbes créer, négocier, planifier, encadrer ont leur place dans un CV, à condition que le candidat les complète avec des éléments factuels, notamment chiffrés, et induisent une notion de résultats », explique Fabrice Berger, Talent Acquisition Manager au sein du groupe d’intérim Proman. Car ce qu’attentent les recruteurs, ce sont des exemples concrets d’objectifs atteints par leur future recrue.
« +14 % de clients en 10 mois »
Les chiffres, les recruteurs adorent ça car ils illustrent, par des faits, les résultats des candidats. Ils sont même quasi incontournables dans les CV des fonctions commerciales. C’est ce que Fabrice Berger appelle « la mesure d’impact ». Par exemple, pour un poste de commercial : « Atteinte d’une croissance du portefeuille clients de 14% (soit 2 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire) sur 10 mois ». Ces chiffres peuvent être de tout ordre : un pourcentage de litiges gérés, le montant d’un budget géré, les coûts économisés, la taille de l’équipe encadrée…
« Chiffre d’affaires », « marge », « conformité »…
Les mots-clés propres au métier exercé doivent figurer sur le CV. « Chaque métier a un langage qui lui est propre et qui doit être retrouvé dans le CV des candidats », explique Véronique Kirchner, directrice du réseau d’agences spécialisées « Experts & Cadres » au sein de Manpower France. Difficile d’imaginer un CV de vendeur sans trouver les mots-clés « chiffre d’affaires » et « marge » et le CV d’un juriste sans « compliance » et « conformité ». « C’est d’autant plus stratégique qu’un nombre croissant de CV est d’abord présélectionné par une intelligence artificielle, qui réalise justement ce premier tri à partir de mots-clés », indique-t-elle.
« S’investir sur le long terme »
Les soft skills recherchées par les recruteurs évoluent en fonction du contexte économique et social dans lequel évoluent les entreprises. « Durant la période post-Covid, les recruteurs recherchaient, chez les candidats, de la flexibilité, de l’autonomie, de l’adaptabilité tandis qu’aujourd’hui, c’est plutôt la fidélité envers leur employeur ainsi que leur capacité à s’investir sur le long terme qui les séduisent », explique Véronique Kirchner. Deux éléments qui peuvent trouver leur place dès le titre du CV. Par exemple : « Juriste, 10 ans d’expérience, souhaitant s’investir sur le long terme aux côtés d’une PME ».
« Partenaire », « collaboration » …
Là aussi pour coller au plus près des attentes des recruteurs, il est conseillé d’insérer, dans son CV, plusieurs valeurs propres à l’entreprise dans lesquelles le candidat se reconnaît. Ou, a minima, les mots-clés qui y font écho. Par exemple : dans la rubrique dédiée aux expériences professionnelles, pour parler des missions préalablement réalisées, un candidat peut plébisciter des mots comme « coacher », « partenaire » ou « collaboration » si l’entreprise qu’il convoite est particulièrement attachée à l’esprit d’équipe. C’est une bonne technique pour aligner son offre avec la demande.
« Expert », « spécialisé »
Attention toutefois à utiliser ces termes à bon escient. Un jeune qui le ferait de manière trompeuse perdrait toute sa crédibilité
Alors que les entreprises évoluent dans un contexte économique chahuté par plusieurs facteurs (inflation, concurrence accrue…), elles sont friandes de profils d’experts ou de spécialistes. Attention, pour autant, à ne pas en faire un usage trop abusif. Les noms « experts » et « spécialistes » doivent uniquement être réservés aux profils justifiant de 15 ans d’expérience dans leur domaine (en finance de marché, en contrôle de paie ACE, en droit juridique de la cybersécurité…). Un jeune diplômé perdra toute sa crédibilité s’il utilisait ce terme de manière trompeuse dans son CV.
Le poste visé
Ça semble aller de soi… Et pourtant, les candidats sont encore nombreux à oublier d’indiquer, dans l’en-tête de leur CV, par exemple dans le titre, le nom de la fonction qu’il brigue. C’est d’autant plus important si la candidature fait suite à une offre d’emploi. « Un titre de CV qui n’est pas le même que le poste évoqué dans l’annonce me laisse penser que le candidat n’est pas structuré dans sa pensée. Cette seule raison pourrait m’encourager à mettre cette candidature de côté au profit d’une autre », confie Fabrice Berger.
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