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Système de management environnemental : 4 impacts

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Même si certains pays décident de quitter l’accord de Paris sur le climat, il nous est toujours possible de prendre des décisions plus respectueuses de l’environnement au sein de nos entreprises. Les concepts d’entreprise et de développement durable sont compatibles. Le système de management environnemental est une démarche où tout le monde est concerné.
Les entreprises consomment de l’énergie, de l’eau et des matières premières.

Elles rejettent des gaz à effet de serre (GES) et des déchets. Elles doivent donc apprendre à mieux connaitre et à réduire leur empreinte écologique. L’environnement est un des nouveaux enjeux des leaders.
Pour cela, nous avons besoin de savoir comment « penser » écologie au sein de notre entreprise. Comment concilier entreprise et développement durable en entreprise ? Je vous propose 4 méthodes complémentaires pour imaginer les modes de fonctionnement de demain et le système de management environnemental.

1 – Accroître de façon significative la productivité des ressources naturelles.
Le plus simple dans le système de management environnemental est l’intégration de la méthode des 3 R (Réduire/Réutiliser/Recycler). Cette méthode de management environnemental consiste en une chasse aux gaspillages. Patagonia, entreprise libérée et écolo, utilise cette méthode depuis des années. Il faut éliminer toutes les pertes pour économiser les ressources. L’avantage est donc de réduire notre impact sur l’environnement en y prélevant moins de ressources. L’entreprise, elle, fait des économies, car elles consomment moins et achètent donc moins de matières premières.

Réduire
Dans le système de management environnemental, je réduis simplement ma consommation. Par exemple, lorsque je quitte mon bureau, j’éteins la lumière. Je réduis donc ma consommation électrique, réduisant ainsi l’impact sur l’environnement et réduisant ma facture. Nous pouvons aussi investir dans des ampoules « basse consommation », des robinets qui couperont l’eau automatiquement, des chasses d’eau moins consommatrices, etc. Se rééquiper avec des appareils « basse consommation » est aussi très judicieux.

Réutiliser
Je réutilise ce que je pense être inutile. Certaines entreprises qui utilisent du bois en tant que matière première réutilisent les résidus. Ainsi, ils peuvent être réutilisés pour en faire des granulés de bois et servir dans des chauffages. Certaines entreprises qui produisent de la chaleur en raison de leur activité peuvent l’utiliser pour chauffer leurs locaux. Pour donner un autre exemple de réutilisation, Patagonia, qui produit, entre autres, des vêtements de sport, réutilise les chutes de tissu utilisées pour les vêtements adultes pour produire des vêtements pour les enfants.

Recycler
Si aucune solution immédiate n’est possible, il faut alors recycler le produit. Par exemple, lorsque nous avons utilisé les deux faces d’une feuille de papier nous pouvons le trier et l’envoyer vers des centres de recyclage qui lui donneront une nouvelle vie. Ces centres en feront du papier recyclé qui pourra donc à nouveau être réutilisé. Il en sera de même pour le carton, le verre et les boites métalliques.

2 – Changer vers des modèles de production d’inspiration biologique
Aujourd’hui, malheureusement, les manières de produire sont très linéaires. Nous utilisons des matières premières, produisons et générons des déchets.
À l’inverse, la nature fonctionne comme une boucle : les matières premières permettent aux espèces vivantes de se développer. Les déchets de ces espèces servent de matières premières aux autres espèces. Finalement, il n’y a ni déchets ni gaspillage.

Dans, le système de management environnemental, elles doivent s’inspirer de cette manière de faire dans leur management environnemental. Elles devront considérer leurs produits à travers tout leur cycle de vie. En d’autres termes, il faudra mesurer les impacts environnementaux de la conception jusqu’à la fin de vie du produit en passant par sa production, sa distribution ou encore sa consommation par le client. La vision n’est plus linéaire, mais cyclique : nous devons considérer tout le cycle de vie des produits.

Nous venons de voir que la conception du produit doit se faire de manière biologique. Pour aller plus loin, certaines entreprises ont choisi cette organisation. Ainsi, les nouvelles entreprises dites libérées sont d’ailleurs organisées de manière biologique.

3 – Changer vers un modèle d’organisation de solution

Dans le système de management environnemental, le besoin du consommateur ne doit pas se limiter à la vente du produit en particulier. Le danger lorsque l’on vend un produit c’est qu’il est préférable pour l’entreprise que ce produit tombe en panne et qu’il soit changé régulièrement. C’est la notion « d’obsolescence programmée ». Ainsi, les frais de réparation et les ventes régulières de ce produit permettront à l’entreprise de faire des profits réguliers. Si nous devons changer notre réfrigérateur tous les 5 ans, l’impact écologique en matière de production, de transport et de déchets est beaucoup plus important que si nous le changions tous les 20 ans.

Le système de location ou d’abonnement
Pour réduire l’impact écologique et permettre un bon système de management environnemental, il existe une solution : le système de location ou le système d’abonnement. La personne qui achète, au lieu de payer une seule et unique fois, va payer régulièrement une prestation. L’entreprise, elle, va recevoir régulièrement des revenus. Mais son intérêt, cette fois-ci, est que son produit soit le plus solide possible pour avoir le minimum de frais et donc maximiser ses profits.

Prenons un exemple
La prestation consiste à louer une capacité à faire des impressions et des scans. Pour cela, un client va se rapprocher d’une entreprise pour louer une imprimante (toners inclus). Le client va payer tous les mois des frais de location ainsi qu’un coût supplémentaire en fonction du nombre de copies. En cas de soucis, le client contactera directement l’entreprise pour faire intervenir un technicien. Cette prestation est incluse dans la location puisque le contrat fournit une capacité à imprimer et à scanner.

Plus l’entreprise fournira une imprimante de qualité, moins il y aura de pannes, moins il y aura d’intervention et plus elle maximisera ses profits. Autre exemple, plus l’imprimante sera efficace, moins elle consommera de toners. Il y aura donc moins d’envois et donc moins de frais, etc. Le client, lui, aura une prestation de qualité et n’aura pas besoin de maintenir en état l’imprimante. Il pourra donc se consacrer sur son cœur de métier. Enfin, il y aura moins de production et de réparation donc moins d’utilisation de matières premières et autres ressources. L’impact sur l’environnement est donc moindre. Ce management environnemental est donc une solution bonne pour l’entreprise, le client et l’environnement !

4 – Réinvestir dans le capital naturel
Le capital naturel étant devenu un actif précieux pour l’entreprise, il devient avantageux et même nécessaire de le protéger, de le valoriser et de l’accroître. Longtemps, nous avons cru que les ressources étaient illimitées alors que ce n’est pas le cas. Concilier entreprise et développement durable, c’est économiser les ressources et s’assurer qu’elles se renouvellent.

L’empreinte écologique
Une ONG calcule combien nous avons besoin de planètes pour nos activités. Cette ONG calcule ce que la planète est capable de (re) générer et ce que l’homme consomme en matières premières. Cette année, nous avons consommé tout ce que la planète est capable de (re) générer le 8 août. En d’autres termes, nous consommons plus que ce que la planète produit depuis le 8 août dernier. À titre d’exemple, si toute la population mondiale vivait comme les Australiens, il nous faudrait 5,4 planètes, comme les américains, 4,8 planètes et comme les Français, 3 planètes.

Il est donc essentiel de prendre soin de nos ressources naturelles dans notre management environnemental pour nous permettre de poursuivre notre développement. Des solutions existent. Concernant le bois, des forêts gérées durablement sont mises en place. Les entreprises qui gèrent ces forêts plantent régulièrement des arbres, sélectionnent ceux qui peuvent être prélevés sans compromettre la capacité de la forêt à se renouveler, maintiennent une diversité des espèces, etc. Des fonctionnements analogues existent pour préserver les espèces de poissons.

Les labels
Alors, comment savoir ? Il existe des labels nous permettant de savoir plus sur la gestion des matières premières. Par exemple, PEFC pour les forêts, MSC ou ASC pour les poissons, écolabel pour des produits européens réduisant leurs impacts environnementaux, NF Environnement en France, AB pour l’agriculture écologique, etc.

Par Jean Marie KONE

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