En management, l’esprit d’équipe et une cohésion forte sont recherchés pour s’assurer d’atteindre les objectifs. Pour cela, le ciment d’une équipe soudée est le climat de confiance. Il revêt plusieurs aspects comme celui du sentiment de sécurité ou encore d’une bonne entente entre les différents membres du groupe.
Les avantages d’un bon climat de confiance sont nombreux. Parce que chacun se sentira en sécurité, alors chaque collaborateur osera apporter ses idées au groupe. La créativité, l’innovation ou encore la prise d’initiative permettront d’aller chercher les objectifs à atteindre. De plus, les différents collaborateurs pourront faire appel à l’intelligence collective pour élaborer et mettre en œuvre les actions nécessaires face aux défis à relever. Enfin, les relations entre les équipes et avec la hiérarchie seront apaisées et propices à un bon travail.
Pourtant, nombreux sont les exemples où le climat de confiance peut être difficile à mettre en œuvre. Certaines fois, il n’est pas du tout présent. Les relations et la qualité du travail s’en ressentent. Voici, selon moi, les 9 leviers pour un bon climat de confiance.
1. Être exemplaire pour un bon climat de confiance
Pour créer un climat de confiance et de sécurité, le manager va pouvoir jouer sur son attitude. Parce qu’il sera exemplaire, il appliquera au quotidien ce qui a été décidé et ce qu’il attend de ses équipes. Ainsi, verront-elles concrètement ce qu’elles doivent mettre en œuvre.
De plus, les équipes comprendront que le manager est sincère. En effet, il n’y aura pas de traitement de faveur. La cohérence entre les propos du manager et ses actes rassureront les équipes. Elles sauront qu’il n’y a rien de caché ni d’abus. La confiance s’instaurera donc naturellement.
2. Donner de la confiance
Comment instaurer un climat de confiance si le manager lui-même n’a pas confiance ? Il est important de donner ce que nous voulons recevoir. En effet, si nous n’avons pas confiance en nos équipes, un climat de confiance ne pourra jamais naitre.Pour cela, il s’agira de commencer par prendre la décision de faire confiance. Le manager est entouré d’une équipe. Soit, il décide de s’appuyer sur elle et leur donne de la confiance. Soit, il construit une autre équipe ou s’en va. Mais nous devons prendre conscience que les collaborateurs qui nous entourent sont ceux sur qui nous allons nous appuyer.
Ensuite, une fois que nous aurons pris la décision de faire confiance, nous pourrons progressivement déléguer des tâches de plus en plus importantes. Ainsi, la confiance se renforcera-t-elle au fur et à mesure.
3. Ne pas sanctionner sans comprendre
Parce que le climat de confiance se mettra en œuvre progressivement, les équipes pourront prendre des initiatives. Elles oseront certaines actions. Certaines fois, il est évident que des erreurs pourront être commises. Le risque est de les sanctionner injustement. En effet, si les équipes sont reprises à chaque fois qu’elles osent et ratent, elles n’essaieront plus.
Certes, certaines attitudes ou certains manquements peuvent être sanctionnés. Pour autant, le manager devra aussi accepter qu’il y ait des ratés. C’est tout à fait normal. Le manager lui-même n’a pas tout réussi de ce qu’il a entrepris.
Dans un premier temps, il sera donc nécessaire de cadrer les points incontournables. Par exemple, le respect des normes de sécurité pourra faire l’objet d’une attention particulière. Ensuite, si nous souhaitons intervenir par rapport à certains comportements, faire preuve d’écoute et accompagner permettra de remettre chacun sur les bons rails.
4. Créer une relation de proximité pour un bon climat de confiance
Pour mettre en œuvre un bon climat de confiance, il faudra savoir être proche de ses collaborateurs. Ceux-ci devront aussi être proches les uns des autres. Créer une vraie relation représente un investissement en temps. En effet, le manager devra être disponible auprès de ses équipes.
Cette disponibilité peut être traduite de manière formelle ou informelle. Par exemple, la pause-café est un moment convivial d’échange entre tous les membres de l’équipe. C’est l’occasion de parler de son week-end, de ses passions ou de ses problématiques du moment.
Mais il doit aussi y avoir des moments plus formels comme les entretiens individuels ou collectifs. Ces moments d’échanges sont l’occasion de parler des objectifs, des actions à mener pour les atteindre ou encore de développement des compétences.
Parce que ces modes de communication seront bien en place, alors les équipes auront toutes les occasions d’échanger pour créer un bon climat de travail.
5. Être d’humeur égale
Ce point est très important, mais pas simple à tenir. En effet, nous sommes des êtres émotionnels. Nous vivons donc régulièrement de nombreuses émotions au cours d’une journée. Peur, colère, tristesse ou encore joie font partie de notre quotidien. C’est tout à fait normal. Pour autant, nous devons tout de même y être vigilants.
En effet, imaginons maintenant un manager qui peut être une fois en colère et la fois d’après d’une douceur extrême. Certes, cela peut arriver. Mais imaginons des changements de comportements trop fréquents au sein d’une journée. Nous ne saurions alors plus comment aborder notre supérieur hiérarchique. Nous finirions par ne plus évoquer certains sujets par crainte d’une colère ou d’un comportement inadapté.
Il est donc important de maitriser une certaine intelligence émotionnelle. Cela consiste à savoir prendre conscience et à comprendre l’émotion que nous vivons. Ainsi, pouvons-nous mieux la gérer et pouvons-nous mieux recevoir ce que nos équipes nous apportent.
6. Faire preuve d’écoute et d’empathie
L’écoute et l’empathie permettent de mieux comprendre l’autre. Parce que nous le comprenons mieux et que notre collaborateur se sent mieux compris, alors un véritable lien se tisse entre nous et nos équipes.
Cependant, une véritable écoute demande beaucoup d’énergie. En effet, l’écoute active nécessite de nous centrer sur l’autre. Nous cesserons toutes nos activités et donnerons de notre temps à l’autre. Nous prendrons soin de ne pas lui couper la parole et de lui montrer que nous sommes bien à son écoute.
Quant à l’empathie, elle nécessite de savoir se protéger pour ne pas prendre sur soi ce que l’autre vit. Pour nous assurer une bonne empathie, nous devrons avoir pour objectif de comprendre ce qui l’a poussé à agir de la sorte. Nous ferons bien attention à faire la distinction entre ce qui arrive à l’autre et notre propre vie.
Parce que le collaborateur se sentira écouté et compris, alors il aura le sentiment d’exister et d’être respecté. Il en sera pleinement reconnaissant et cela se traduira par une confiance plus importante. Ces deux notions doivent être appliquées au niveau du groupe. En effet, parce que chacun fera preuve d’écoute et d’empathie, alors tous les collaborateurs trouveront leur place.
7. Donner une place à chacun pour un bon climat de confiance
Dans la lignée de ce que nous venons de voir, il s’agira de donner une place à chacun pour créer un climat de confiance fort. En effet, si certaines personnes se sentent à l’écart, elles pourraient avoir un comportement déplacé qui ne serait pas en phase avec un bon esprit d’équipe.
Le sentiment d’être exclu est très difficile à vivre. En effet, comme nous pouvons le retrouver avec la pyramide de Maslow, le sentiment d’appartenance est un besoin clé de chaque être humain. Si nous voulons apaiser les tensions, créer un climat de confiance et nous assurer que chacun est impliqué dans son travail, il faudra définir les rôles et responsabilités de chaque participant.
8. Tenir ses engagements
En management, il est facile de vendre du rêve. En effet, nous pouvons promettre une augmentation salariale ou encore une évolution à l’un de nos collaborateurs pour le motiver au quotidien. Mais, si nous ne tenons pas nos engagements, alors nous allons décevoir notre collaborateur. Il en résultera une baisse de son implication.
Il est donc très important de ne pas s’engager sans être certain de pouvoir tenir sa parole. Ce n’est pas toujours facile, car pris dans notre élan, nous pouvons faire des promesses. Nous devons donc toujours garder en tête de nous laisser un temps de réflexion avant de nous engager.
N’oublions pas non plus que nous avons le droit à l’erreur tout comme notre équipe. En effet, si nous avons pris un engagement que nous n’avons pas pu tenir, il suffit de nous en excuser. Les équipes peuvent aussi le comprendre. Le fait de présenter ses excuses permet de maintenir un bon climat de confiance.
9. Demander à ses équipes leurs attentes
Enfin, pour créer un bon climat de confiance, il y a une technique imparable : demander à ses équipes ce dont elles ont besoin et ce qu’elles attendent de nous. Souvent, nous cherchons à interpréter ou à imaginer ce qu’elles souhaitent. En leur demandant, c’est beaucoup plus clair et responsabilisant.
En effet, lorsque je demandais à mes équipes ce qu’elles attendaient de moi, elles me répondaient souvent ces 3 points :
⦁ Je souhaite que tu me fasses confiance ;
⦁ J’ai besoin de responsabilisation et d’autonomie ;
⦁ En cas de problème, je souhaite que tu m’aides.
Lorsque nous connaissons précisément les besoins et attentes de nos équipes, il est tout de suite plus facile d’avoir la bonne attitude et la bonne posture. Ainsi, créons-nous un climat de confiance sans même nous en rendre compte. Parce que la relation est excellente, nos équipes sont loyales et sont pleinement engagées.
Commentaires