ausse du niveau de la mer est un phénomène qui ne fait plus débat dans la communauté scientifique. Cependant, les incertitudes sont grandes sur le rythme d’élévation de l’eau par rapport au littoral. Un groupe de chercheurs internationaux estime que ce niveau pourrait s’élever de près de deux mètres d’ici la fin du siècle.
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- Possiblement le double de ce que prévoyait le Giec il y a un an
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À chaque nouveau rapport, le Giec tente de donner une prévision globale de ce qui attend les populations côtières dans le futur. Une nouvelle étude publiée dans Earth’s Future apporte de nouveaux éléments de réponse, avec des prévisions probabilistes. Cette hausse du niveau de la mer est liée à plusieurs facteurs, parmi lesquels, le réchauffement climatique d’origine anthropique.
Les scientifiques de Singapour et des Pays-Bas, qui ont réalisé l’étude, ont utilisé une nouvelle méthode de calcul pour déterminer la hausse du niveau de la mer en fonction de l’évolution de nos émissions de gaz à effet de serre. Ils ont utilisé une méthode de « fusion », qui comprend des prévisions effectuées par les modèles informatiques en fonction de la trajectoire connue du réchauffement climatique, mais ils ont aussi intégré la possibilité que des événements naturels inattendus se produisent. Ils ont ainsi déterminé que, d’ici 2100, le niveau global de la mer s’élèvera de :
- 30 centimètre à 1 mètre dans un scénario de faibles émissions de gaz à effet de serre ;
- 50 centimètre à 1,9 mètre dans un scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre.
Il est donc possible que nous nous dirigions vers une hausse de près de deux mètres du niveau de la mer d’ici la fin du siècle. Mais derrière cette moyenne mondiale se cachent de grandes différences : certaines zones vont connaître une hausse bien plus importante (comme la côte du golfe du Mexique), et d’autres une très faible hausse. Ce scénario, estimé comme « très probable » selon les chercheurs, dépasse largement les prévisions du Giec dans son dernier rapport : la hausse (« probable », cette fois) était estimée entre 0,6 et 1 mètre dans le cas d’un scénario de fortes émissions de gaz à effet de serre.
Les estimations de cette nouvelle étude envisagent donc quasiment le double de ce que le Giec prévoyait en mars 2023 ! « La science du niveau de la mer continue à évoluer et les climatologues doivent prendre en compte les études alternatives », expliquent les auteurs.
Les villes côtières doivent commencer à anticiper une hausse bien plus grande que ce qui était prévu il y a quelques années. Rappelons que l’élévation du niveau de la mer a des conséquences majeures sur l’urbanisme, l’agriculture, l’économie, les vivants non-humains et la migration des populations.
Par FUTURA
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