Cliniques & HôpitauxSanté & Bien-être

Cancer de l’enfant/ ‘‘800 et 1200 cas de nouveaux cas attendus au Sénégal’’, selon Dr Ndella Diouf, pédiatre oncologue sur le cancer de l’enfant

0
Dr. Ndella Diouf (au centre) lors de son exposé en marge de la journée de dépistage du cancer de l’enfant et de consultations gratuites

En marge de la journée de dépistage du cancer de l’enfant et de consultations gratuites, organisée par l’association des femmes de Mermoz (AFM), ce samedi 05 octobre 2024 au poste de santé de Mermoz, Dr Ndella Diouf, pédiatre oncologue à l’hôpital Dalal Diam de Guédiawaye, a estimé qu’au Sénégal, le nombre de nouveaux cas de cancer de l’enfant se situe entre 800 et 1200 nouveaux cas.

Par Massaër DIA, Sénégal

« Le cancer de l’enfant existe. Beaucoup de gens ne le pensent pas mais il faut savoir qu’il (le cancer) représente entre 1% et 4% de tous les cancers. Chaque année, dans le monde entier, on a environ 400 000 nouveaux cas de cancer chez les enfants et 90% de ces cancers qui surviennent chez l’enfant, sont observés dans nos pays pauvres, donc les pays à revenus moyens et limités. Chaque année également, il y a 100 000 décès dus au cancer chez les enfants. Ici en Afrique, malheureusement les chiffres ne sont pas bien connus. En Afrique subsaharienne, ce sont 15 000 nouveaux cas de cancer qui sont déclarés chaque année. Ici au Sénégal, le nombre de cas attendu se situe entre 800 et 1200 nouveaux cas », a souligné Dr. Ndella Diouf.

Elle a malheureusement regretté qu’il y ait une seule unité de prise en charge des cancers de l’enfant pour tout le Sénégal qui ne peut que recevoir entre 200 et 250 nouveaux cas par année. Toute situation qui rend de plus en plus compliqué, le diagnostic de cancer chez d’autres enfants. Il faut ajouter à cela, le défaut de formation du personnel médical, ou le manque de moyens.

« (…) Vous savez que le cancer coûte cher. Il faut faire des analyses, des radios, et de nombreux autres examens complémentaires. La troisième raison, c’est également que tout le monde n’habite pas à Dakar; tout le monde n’a pas un lieu d’hébergement sur Dakar. Donc quelques parents préfèrent rester dans leur lieu d’habitation, garder l’enfant malade, que de venir à Dakar pour le soigner parce qu’ils n’ont pas où habiter », révélant que plus de 50% des malades arrivent à des stades avancés. Ce qui rend difficile, la disponibilité des médicaments.

« (…) Le traitement pour le cancer de l’enfant est multimodal. On peut utiliser la chimiothérapie puisque les cancers de l’enfant sont curables. Ils sont très chimio-sensibles ; c’est leurs particularités et leur différence avec celui des adultes mais on peut également avoir recours à la chirurgie parce qu’il y a des tumeurs qui doivent être opérées et à la radiothérapie. Il y a beaucoup de problèmes de disponibilité des anti-cancéreux ; ils coûtent chers. Ils ne sont pas tout le temps disponible sur le marché », conclut-elle.

Massaër DIA

(Afrik Management/ Octobre 2024)

admin
Soutenez votre média indépendant de management : abonnez-vous à Afrik Management au service des individus et des organisations ! À 15 €/An A compter de février 2024, accédez à des contenus exclusifs sur et naviguez pour 15 € par an seulement ! Notre mission en tant que média de management ? Rendre le savoir accessible au plus grand monde. Nous produisons chaque jour nos propres articles, enquêtes et reportages, le tout à taille humaine. Soutenez-nous dans cette démarche et cette ambition.

Développement de l’enseignement à distance: L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire et l’Université de Bondoukou signent une convention

Previous article

Des fontaines de diamants jaillissent du centre de la Terre lorsque les supercontinents se fragmentent

Next article

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You may also like