L’Afrique se trouve aujourd’hui au cœur des enjeux de la transition énergétique mondiale. Alors que les pays développés s’engagent dans une transition progressive vers des énergies plus vertes, les pays africains sont confrontés à des défis spécifiques qui ralentissent leur propre transition. Un atelier de partage sur cette lancinante question est organisé ce lundi 29 juillet 2024.
Par Guy René EKANI, Dakar
Pendant 3 jours, le forum panafricain des organisations de la société civile pour la transition énergétique durable, va servir de cadre d’échange à Dakar au Réseau ouest-Africain des Coalitions de la Société civile pour la promotion des énergies renouvelables (ROACER) ainsi qu’à de nombreuses autres organisations venues des autres régions d’Afrique sur le thème ‘‘l’Afrique pour une transition énergétique juste et durable basée sur les énergies renouvelables’’.
Le projet dénommé ‘‘Coopération des Organisations panafricaines de la société civile pour les énergies renouvelables en Afrique (COOPARE)’’ est à l’origine de cet évènement. Il est né de la conviction que la société civile a un rôle crucial à jouer dans la transformation énergétique de l’Afrique. Ce projet vise la promotion d’une approche centrée sur des personnes, axée sur le développement qui intègre les dimensions environnementale, économique et sociale des systèmes des énergies renouvelables. C’est une tribune pour parler aux décideurs sur la question liée à la transition énergétique qui s’est ouverte le lundi 29 juillet à Dakar.
Pour M. Mamadou Barry, Président de la coalition des organisations de la société civile pour la promotion des énergies renouvelables du Sénégal (CODER – SN), il y a beaucoup de débats et surtout beaucoup d’incompréhensions même si la majorité des membres du ROACER soutient que toute transition doit reposer sur l’énergie renouvelable.
« C’est donc le lieu de voir, comment renforcer ces différentes synergies, car, il est impensable que des organisations de la société civile défendant la même problématique aient des positions différentes », affirme-t-il.
La promotion des énergies renouvelables constitue le combat du ROACER. C’est pourquoi selon le Dr Charles Didas Konseibo, Président de cette coalition, le ROACER essaye d’élargir son spectre par la création de nouvelles coalitions en Afrique de l’ouest et le ralliement d’autres réseaux de l’Afrique de l’est faisant aussi la promotion des énergies renouvelables. Aux bailleurs de fonds présents, (Misereor, Germanwatch, et Power Shift Africa) Dr. Konseibo a sollicité plus de ressources de leur part afin de progresser dans cette promotion des énergies vertes.
Compte tenu du nombre important de participants présents à ce forum, Dr. Laetitia Hema, spécialiste énergie des organisations de la société civile de la coalition du Burkina Faso a estimé que, le ROACER représente un pas significatif vers une meilleure coordination et une participation accrue de la société civile dans la mise en œuvre des initiatives liées aux énergies renouvelables.
« Nous croyons fermement que c’est en unissant nos forces et en partageant nos expériences que nous pourrons relever les défis complexes posés par la transition énergétique en Afrique », a-t-elle précisé.
Jusqu’au 31 juillet, les participants à ce forum vont explorer des solutions innovantes, discuter de meilleures pratiques et mettre en lumière des technologies émergentes susceptibles de transformer le paysage énergétique africain. Ils parleront aussi de l’importance de l’engagement communautaire, du soutien des politiques publiques, et du rôle crucial de la société civile dans la promotion de l’accès équitable aux énergies renouvelables.
A l’issu de ce forum, un document de plaidoyer commun sera adopté aussi bien pour le ROACER que pour les coalitions de l’Afrique centrale. Outre le plaidoyer, le document devra contenir des propositions qui seront adressées aux décideurs au niveau national et africain ».
Guy René EKANI
(Afrik Management/ Juillet 2024)
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