Pour éviter que les 10 millions de tonnes de macrodéchets, dont 80 % proviennent de la terre et 20 % d’activités maritimes, finissent dans les océans, la société Ekkopol a mis au point un « aspirateur » de l’eau.
« De la même manière qu’il existe des balayeuses pour les trottoirs, pourquoi n’y aurait-il pas des sortes de balayeuses pour les ports ? », imagine Éric Dupont, cofondadeur de Ekkopol. C’est en partant de ce constat que la jeune entreprise a inventé le « DPOL », une pompe qui crée un fort courant pour aspirer les déchets flottants et les hydrocarbures afin de les stocker dans un filet. Placé dans les endroits des ports où les déchets s’accumulent sous l’effet des courants et des vents, il peut fonctionner en continu pour collecter jusqu’à 150 litres de déchets.
80 % des déchets marins proviennent de la terre
« 80 % des déchets marins proviennent des activités à terre, donc nous voulions les recueillir avant qu’ils n’arrivent dans les océans », explique Éric Dupont. Cela implique tout de même 8 millions de tonnes de déchets rejetés par an, issus des villes et transportés par les réseaux pluviaux et les rivières, soit l’équivalent d’un camion-poubelle par minute au niveau mondial. Les hydrocarbures, qui proviennent souvent des avitaillements des yachts et des vidanges d’eau de cale, sont aussi concernés à hauteur de 300 000 tonnes par an.
Bateau dépollueur et sonde de surveillance
Ekkopol dispose aussi d’un bateau dépollueur, le Waste Cleaner, avec une « bouche » de quatre mètres de large pour absorber tous types de déchets flottants, hydrocarbures, méduses, végétaux, rejets d’égouts. La société propose aussi des sondes pour surveiller la qualité des eaux selon des paramètres physico-chimiques prédéterminés, pH, oxygène dissous, salinité, etc. De très faible consommation énergétique, elle dispose jusqu’à neuf mois d’autonomie pour une mesure toutes les 15 minutes.
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