Apple, Walmart, Amazon, Uber, Microsoft, Zara, Toyota et General Motors… l’implémentent déjà ! Découvrons à travers ces lignes qui vont suivre ce concept peu vulgarisé qu’est la Supply Chain Maverick.
Ce n’est pas une notion nouvelle puisqu’elle a été prononcée pour la première fois en 2001 par le professeur Constantine Kontocosta de l’université de New York.
Mais avant, le professeur Michael Porter avait déjà posé les jalons dans « Competive Advantage : Creating and Sustaining Superior Performance » (Les avantages concurrentiels : créer et maintenir une performance supérieure) en 1985.
Le professeur Constantine l’a utilisé pour décrire les chaines d’approvisionnement dont la gestion est non conventionnelle. Son maitre mot : réinventer la chaine d’approvisionnement !
En utilisant le terme Maverick, il a voulu rendre hommage au célèbre éleveur du Texas, Samuel Augustus Maverick connu pour son approche novatrice et non conventionnelle de la gestion de son domaine. Il a multiplié ses gains à plusieurs reprises en prenant des risques et en mettant en place des stratégies peu communes.
La Supply Chain Maverick est une structure plus souple et évolutive qui permet aux chaînes d’approvisionnement de s’adapter plus rapidement et plus efficacement aux changements de marché par l’adoption de technologies modernes et le développement de processus standard.
Améliorer la visibilité entre les fournisseurs et les détaillants et améliorer les processus de commande, de paiement et de livraison, et fournir une plus grande flexibilité dans la chaîne logistique… sont entre autres objectifs visés par la supply Chain Maverick.
A ce stade, on est bien tenté de se demander la différence entre une supply chain « classique » et une supply chain Maverick ?
Le tableau suivant va nous donner les points communs et les différences majeures entre les 2 concepts
Par son essence, la mise en œuvre d’une supply chain Maverick présente certaines difficultés :
- Flexibilité : elle implique des efforts de suivi et de gestion de la complexité des flux qui peuvent être très contraignant.
- Complexité : Ces multiples chemins avec de nombreux fournisseurs, points de vente, et plateformes techniques peuvent rapidement déborder lors de l’intégration de nouveaux partenaires commerciaux.
- Organisation des ressources : l’indépendance et la non-centralisation de la supply chain Maverick peuvent rendre la coordination des ressources difficile. Les nouveaux fournisseurs, les marchés émergents, les connaissances en matière de réponses aux risques et à la conformité sont des facteurs qui peuvent compliquer la mise en œuvre d’une telle supply chain.
- Risques : Les risques de la supply chain Maverick sont plus grands car il y a plus de façons pour que la chaîne d’approvisionnement se désintègre. Les entreprises doivent saisir l’opportunité de diversifier leur chaîne d’approvisionnement et à la fois équilibrer leurs risques tout en essayant de garder un coût bas.
Par Jean Noel N’GOUAN, CMILT.
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