Le Sénégal renforce son positionnement dans l’économie du savoir avec la création d’un centre de transformation par l’intelligence artificielle, dont la construction est prévue sur la période 2026-2033 à Diamniadio. Estimé à 14,5 millions de dollars américains, soit environ 8,22 milliards de francs CFA, ce projet marque une nouvelle phase dans la stratégie nationale de développement numérique.

L’annonce a été faite à l’issue d’une réunion d’échanges présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Professeur Daouda Ngom, en présence d’une délégation d’experts de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).

Ce futur centre, fruit d’un partenariat entre le gouvernement sénégalais et la République de Corée, vise à développer les compétences nationales en intelligence artificielle (IA), à soutenir l’innovation technologique et à stimuler la compétitivité des entreprises locales. Il devrait également jouer un rôle clé dans la mise en œuvre du New Deal Technologique et de l’Agenda national de transformation de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANTESRI).

Selon le ministre Daouda Ngom, cette initiative s’inscrit dans la continuité des projets structurants déjà réalisés avec la KOICA, notamment la construction et l’équipement de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Diamniadio. Il a tenu à exprimer la gratitude du gouvernement à la République de Corée pour son appui constant dans le développement du capital humain sénégalais.

Au-delà de la formation, le centre d’IA de Diamniadio pourrait devenir un levier d’attraction pour les investissements technologiques et un pôle d’innovation régionale, contribuant à positionner le Sénégal comme un acteur majeur de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest.

Avec ce projet, le pays consolide ainsi son ambition de faire du numérique un moteur de croissance inclusive, dans la droite ligne du Plan Sénégal Émergent (PSE) et des politiques publiques en faveur de la quatrième révolution industrielle.

Par Babou Landing Diallo