C’est une grande première sur le continent. Lancé ce mardi 6 mai 2025 au parc des expositions de Port-Bouët, à Abidjan, le Marché africain des solutions spatiales (MASS) ambitionne de faire du secteur spatial un levier majeur de transformation pour l’Afrique, entre souveraineté technologique, innovation et opportunités pour ses citoyens. Le thème de cette première “Solutions spatiales pour le développement socio-économique de l’Afrique” en est une parfaite illustration.
Par Bosco de Paré, Abidjan
La première édition du MASS est organisée par l’Union africaine via l’Agence spatiale africaine et le gouvernement ivoirien, en collaboration avec OTIF Africa Space (une structure privée). La Côte d’Ivoire mise sur l’innovation technologique afin de s’inscrire dans la modernité.
« Dans ce contexte, notre pays ne saurait rester en marge de cette dynamique. C’est pourquoi, le ministère d’État, ministère de la défense de Côte d’Ivoire s’inscrit à la promotion des innovations technologiques spatiales, outils de stratégie de défense et de sécurité », a fait savoir le Ministre ivoirien en charge de la défense Téné Birahima Ouattara, patron de cette édition. Ajoutant que « le spatial est une véritable opportunité de transformation pour notre économie, notre sécurité et notre jeunesse ».
« Il représente un secteur porteur d’emplois, d’innovation et de souveraineté technologique pour les générations à venir. C’est pourquoi le gouvernement de la Côte d’Ivoire est un acteur incontournable de cette dynamique continentale et un modèle d’engagement en faveur du progrès et de la maîtrise technologique. Pour cela, il est impératif de bâtir une stratégie spatiale nationale cohérente, structurée, inclusive et alignée sur les priorités du gouvernement. Cela passe par une meilleure synergie entre les acteurs, la mutualisation des ressources, la valorisation des compétences locales et le renforcement des partenaires à tous les niveaux », a-t-il insisté.
Le MASS 2025 réunit, chercheurs, étudiants et entrepreneurs du secteur spatial africain.
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Dans cette dynamique, Adama Diawara, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a annoncé la création de l’Agence spatiale de Côte d’Ivoire (ASCI) en 2026 qui, selon lui, sera un partenaire central du Mass. Cette agence contribuera à en faire, non seulement un rendez-vous d’échanges, mais aussi un moteur de conception, de validation et de déploiement des solutions spatiales africaines.
Pour le Ministre de la Transition numérique et de la digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, le MASS 2025 est une opportunité exceptionnelle pour renforcer les collaborations internationales, inspirer les générations du futur, notamment les étudiants et les diplômés. Il a lancé un appel aux chercheurs, aux enseignants, aux décideurs, aux entrepreneurs, au secteur privé pour investir massivement dans ces solutions.
Le Président du Conseil de l’Agence spatiale africaine, Tidiane Ouattara, a assuré que la maîtrise parfaite des airs et de l’espace sécurise les populations, les territoires et les frontières, tout en assurant un développement socio-économique harmonieux et durable.
L’Afrique compte plus d’une vingtaine d’agences spatiales avec un peu plus de cinq cents (500) entreprises excellant dans le secteur. Aussi, le continent noir a lancé à ce jour, plus de 57 satellites pour un investissement de plus de 2,6 milliards de dollars Us.
L’ouverture probable d’une agence spatiale en Côte d’Ivoire et l’éclosion de projets africains, c’est sûr que les barrières se soulèveront pour un continent plus développé.
Bosco de Paré avec CICG
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