À l’heure où les enjeux environnementaux s’imposent comme des priorités globales, le rôle des médias dans la sensibilisation et l’information devient important. C’est dans ce contexte que s’est tenu du 15 au 17 avril 2025 un atelier de formation à l’attention de journalistes ivoiriens sur les enjeux du changement climatique.

Par Mohamed Compaoré, Abidjan

Organisée par l’Union européenne en partenariat avec Expertise France, le ministère ivoirien de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique, ainsi que l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), cette session a rassemblé une cinquantaine de journalistes avec pour objectif de renforcer leurs compétences dans le traitement de l’information climatique, améliorer la qualité de leurs productions et encourager un journalisme à impact.

Pendant trois jours, les participants ont été formés sur les techniques d’écriture climatique, les sources fiables d’information, les mécanismes de financement climatique et le rôle clé du journalisme de solutions.

Comme l’a souligné Elvis Gouza, lauréat du Prix spécial Ebony 2023 sur le changement climatique, consiste à dépasser la simple dénonciation des problèmes pour mettre en lumière les réponses concrètes, en analysant les résultats et les limites.

Il a également insisté sur l’importance de l’investigation, de la vérification de terrain et de l’usage des sources primaires telles que les documents officiels ou les experts reconnus.

De son côté, le formateur Stéphane Yao a décrypté les différentes formes de financement climatique, comme le financement vert ou durable, soulignant que ces fonds proviennent principalement des pays industrialisés, conformément au principe de responsabilité commune mais différenciée.

Il a rappelé qu’en 2017, les contributions mondiales avaient atteint près de 30 milliards de dollars, avec des instruments variés allant de l’apport propre à la dette de marché.

Pour Guillaume Vermeulen, chef de projet Transition bas carbone, cette mobilisation des journalistes est un signal fort. Il les a invités à rester engagés, à sensibiliser activement les citoyens et à continuer de jouer leur rôle de relais d’information.

Clôturant la formation, le représentant du ministre de l’Environnement, Amédée Assi a exprimé la gratitude du gouvernement envers les participants et les organisateurs.

Il a encouragé les journalistes à utiliser les connaissances acquises pour enrichir le traitement médiatique des questions environnementales en Côte d’Ivoire, au service d’une société plus informée et résiliente face aux défis climatiques.

Mohamed Compaoré